Retour d'été des ateliers

du laboratoire espace cerveau

Cet été, le Laboratoire espace cerveau a proposé un format inédit : un temps d'expérience et de recherche partagé nous permettant d'explorer ensemble les conséquences de l'Anthropocène.
Pour l'occasion, l'IAC a adapté ses horaires d'ouverture et a repensé ses modalités d'accueil, pour proposer une déambulation ponctuée de lieux de recherche, de convivialité et de détente à l'intérieur comme à l'extérieur avec deux jardins accessibles.

Après les chaleurs et orages qu’impliquent les évolutions climatiques, nous vous donnons rendez-vous pour un retour d’expérience.

JEUDI 31 AOÛT

COHABITER, DANS QUELS HORIZONS ? • 2
AVEC THIERRY BOUTONNIER
→ À 18H ♦ ATELIER EL NIÑO, CE QUE NOUS DISENT LES PLANTES

Cet atelier se développe à partir du projet « Gratte-Terre » à Villeurbanne, une expérimentation d’art arboricole urbaine inscrite dans une dynamique d’urbanisme transitoire à visée environnementale et sociale, et de l’invitation faite à la Société Protectrice des Végétaux de Lyon d’abriter ses plantes pendant ces Ateliers d’été.Quels sont les souvenirs de vacances que les plantes peuvent nous transmettre ? Quelles sont les traces des sécheresses, canicules ou feu de forêts que leurs chlorophylles inspirent ?

Grâce aux Ateliers du Laboratoire Espace Cerveau et en s’adossant une nouvelle fois à la puissance du végétal, Thierry Boutonnier propose d’effeuiller un journal d’été. À partir d’une lecture quotidienne des gros titres de The Guardian qu’il a capturé dans son écran de téléphone, il nous propose d’observer ce que cet été a fait à ces arbrisseaux de Villeurbanne en vacances à l’IAC.

Avec ce délais, que reste-t-il de l’été ?
Quelle ligne éditoriale pour quelle compréhension du monde ?
Quel regard de l’humain vers le non-humain, dans quel milieu ?

RÉINITIALISER LES IMAGINAIRES, ÉCOLOGIE DES RÉCITS • 3
AVEC PAULINE JULIER

→ À 20h30 ♦ Cinéma en plein air : Jessica Sarah Rinland, Black Pond, 2018 & Deborah Stratman, Last Things, 2023

Comment les imaginaires et les récits peuvent-ils prendre la mesure de la catastrophe en cours et permettre de traverser le nouveau régime climatique ? De la littérature au cinéma en passant par les images-mouvement, il est question ici d’énonciation (qui parle au nom de quoi ?), d’agents narratifs non humains, de paysages, d’histoires et de perspectives terrestres.

↘ 20h30 – 21h30, Jessica Sarah Rinland, Black Pond, 2018 Durée : 42 min
Black Pond est l’exploration d’une superficie commune du sud de l’Angleterre et de la société d’histoire naturelle qui l’occupe. Après deux ans de tournage, les images ont été montrées aux membres de la société. Leurs souvenirs et leurs commentaires ont été enregistrés et utilisés pour la narration du film. Celui-ci, loin de délivrer une connaissance intégrale de l’histoire des humains dans cette zone, interroge plus globalement les rapports de l’humain avec et dans le paysage et la nature.

↘ 21h30 – 22h30, Deborah Stratman, Last Things, 2023 Durée : 50 min
L’évolution et l’extinction, envisagées du point de vue des minéraux et de différentes altérités futures. La géo-biosphère est ici présentée comme un lieu de potentialités pour l’évolution, où la vie perdurera après la disparition des humains.

VENDREDI 1ER SEPTEMBRE

PAR LE CORPS
AVEC MARIE-ZÉNOBIE HARLAY
→ À 17H ♦ CONVERSATION

avec Denis Cerclet (Maître de conférences en anthropologie), Julie Desprairies (Chorégraphe), Béatrice Josse (Curatrice, autrice et critique), Nathalie Ergino (Directrice générale et artistique de l’IAC)
Le corps subit toutes sortes d’assignations : étendard politique, instrument de socialisation, gardien des traditions, champ de bataille, cobaye médical ou scientifique, terrain de jeu sportif ou artistique, porte d’accès au bien-être…sans cesse, il s’agit d’en définir les contours, et les méthodes qui pourront expliciter son expérience.
Indissociable du mental, il semble pourtant être capable de lui échapper pour ouvrir d’autres chemins d’appropriation et de transformation.
Est-il possible de s’engager dans une approche corporelle de la création qui n’aurait pas de nom, qui ne satisferait aucun standard, qui ne serait rattrapée par aucune de ces assignations ? Le corps peut-il encore être un lieu d’utopie vivante ?

→ À 19H30 ♦ ATELIER AVEC MARIE-ZÉNOBIE HARLAY

Cet atelier mettra à l’épreuve du corps les notions qui se seront déployées au cours de la conversation.

Prenant acte des espaces de l’IAC accueillant divers gestes artistiques et girons réflexifs, les corps des participants, guidés, chercheront dans un élan introspectif un chemin vers l’état créatif.

JEUDI 31 AOÛT ET SAMEDI 2 SEPTEMBRE

Plantes à l’adoption
En partenariat avec la Société Protectrice des Végétaux

jeudi 31/08 et samedi 2/09 de 17h à 21h

Depuis presque trois ans, Nicolas Talliu s’efforce de faire reconnaître nos végétaux comme des êtres vivants à part entière. Il leur donne un accès aux services rudimentaires : pension, diagnostic, soins, médiation et antigaspi… Sa broc[pl]ante nous a fait le plaisir de végétaliser nos locaux dans le cadre des ateliers du Laboratoire Espace Cerveau. Afin de clôturer cette période, nous vous proposons de venir le rencontrer pour échanger autour de sa démarche, et, pourquoi pas, repartir avec une de ces grandes plantes chargées d’histoires contre quelques frais de participation pour soutenir la démarche de la SPV.


LE LABORATOIRE ESPACE CERVEAU

Initié en 2009 par l’artiste Ann Veronica Janssens et Nathalie Ergino, le Laboratoire espace cerveau réunit artistes et chercheur·e·s afin de partager leurs explorations. Dans un premier temps, l’exploration des relations du corps à l’espace à travers le processus de l’immersion et de l’expérience perceptuelle puis à partir de 2016, face à l’Anthropocène, autour des liens de coexistence vitale qui unissent les êtres vivants...

Partant d’expérimentations artistiques, il privilégie l’intuition comme moteur, les imaginaires partagés comme fondement et l’intelligence collective comme mode opératoire. Transdisciplinaire, collectif et tranversal, le Laboratoire se développe par étapes, sous forme de « stations ». Unités d’exploration mobiles, ces stations se constituent de journées d’études, d’« œuvres à l’étude » et se déroulent aussi bien in situ à l’IAC qu’ex situ dans d’autres lieux.

 

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printed on November 01, 2024 [03:37] from IP address : 13.58.53.238
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