PROJECTION D'Un FILM DE CHARLEY CASE
AVEC L’HISTORIEN DE L’ART PASCAL PIQUE – LE MUSÉE DE L’INVISIBLE
→ SAMEDI 16 NOVEMBRE 2024 À 19H
TIERS-LIEU CHEZ PAULETTE À RÉAUVILLE
• Entrée libre
• Restauration possible sur réservation : chezpaulette@gmail.com
L’abeille blanche est un film réalisé par Charley Case à l’occasion d’une séance de yoga des abeilles conçue par l’apicultrice Catherine Flurin. L’abeille blanche est une entité mythique, une présence et une énergie que l’apicultrice perçoit et met en oeuvre à travers ses actions. Catherine Flurin est l’une des grandes pionnières mondiales de la l’apiculture douce. Une apicultrice inspirée qui parle autant de science et de biologie que de chamanisme apicole et de soin. Vivant au plus près des abeilles depuis plus de quarante ans, elle traduit et transmet leur message à travers L’abeille blanche qui cristallise leurs vibrations. Charley Case a su capter et restituer ces dimensions subtiles qui interagissent avec l’humain. C’est pourquoi ce film est une oeuvre d’art à part entière. Une oeuvre qui transcende les dimensions de l’image, du documentaire et du visible à travers une alchimie des présences, des lumières et des sons. C’est-àdire des énergies de l’Invisible diffusées à travers les ondes des couleurs-lumières de l’image, ou de leurs fréquences ultrasonores que Charley Case a su magnifiquement restituer dans la bande son du film. Certains savoirs ancestraux disent que les abeilles ont la capacité de se dématérialiser et de se rematérialiser dans la lumière ? Cette phénoménologie mythique entre aujourd’hui en résonance avec des découvertes scientifiques récentes en biochimie sur la polymérisation des abeilles avec des processus de ionisation et de décharges de plasma. Charley Case et Catherine Flurin incarnent ce fascinant phénomène à travers L’abeille blanche. Un film qui a la magie d’un baume ou d’un miel. Un film-abeille en quelque sorte.
Pascal Pique
Le Musée de l’Invisible
Le film se déroule à Lahitte-Toupière dans les Hautes-Pyrénées. Il a été conçu et mis en oeuvre avec la collaboration du Musée de l’Invisible pour Ballot-Flurin Abeille Santé. Avec la participation de Catherine Flurin, Olivier Raud, Camille Renarhd, Salima Abdel-Wahad.
CHARLEY CASE
Charley Case consacre une grande partie de son art à restaurer les liens que l’humanité entretien avec la nature, avec le non-humain et avec elle-même. Issue du dessin sa pratique s’est étendue à la photographie, à l’image filmée à la sculpture et à l’environnement. Notamment avec ses interventions picturales monumentales in-situ sous forme de fresques peintes ou gravées qui sont de véritables performances. Toutes montrent une texture de dessin qui lui est caractéristique. Un dessin qui fourmille d’une multitude de silhouettes en marche vers d’autres dimensions. À moins qu’elles n’en proviennent. Comme des âmes migrantes en transit.
Formé à l’école d’art de La Cambre et à la calligraphie orientale son art fonctionne tel un sismographe. Il enregistre les vibrations de ce monde tout en restituant des fréquences visuelles qui oeuvrent comme des accords. Son art fait raccord entre les mondes des uns et des autres. Charley Case, L’abeille blanche (2019) – Photo DR 21 Entre l’Europe et l’Afrique. Entre les civilisations et les peuples. Entre les dimensions aussi du microcosme et du macrocosme à la jonction desquelles nous nous trouvons.
Cela se voit et se ressens aussi bien à l’échelle des fresques monumentales que des gravures plus intimistes. Il en émane une vibration très particulière sous forme d’ondes qui animent leur surface. Des ondes qui touchent l’âme au-delà du regard. Probablement parce que l’art de Charley Case est avant tout un art de de la fluidité, du flux et de la vibration du vivant.
PASCAL PIQUE
Historien de l’art, chercheur, commissaire d’exposition, critique d’art et conférencier, Pascal Pique a dirigé le département art contemporain du Musée d’art moderne et contemporain des Abattoirs à Toulouse et le Fonds Régional d’Art Contemporain Midi-Pyrénées jusqu’en 2012. Depuis, il développe le Musée de l’Invisible, une instance de création et de recherche dédiée aux relations entre l’art et les multiples formes de l’Invisible : de l’astrophysique aux savoirs alternatifs en passant par l’étude de certains phénomènes naturels, des dimensions visionnaires et métagnomiques. Crée en 2013, le Musée de l’Invisible a noué des collaborations avec le Palais de Tokyo (inauguration de l’Académie de l’Arbre), l’Espace culturel Louis Vuitton à Paris (exposition Astralis), la Biennale d’art contemporain de Salvador de Bahia (lancement du Manifeste de l’arbre), le Musée National des Arts et Métiers, le Musée Gassendi à Digne-les-Bains, ainsi que le centre d’art de Lacoux, l’Institut d’art contemporain à Villeurbanne, le Crac à Sète ou le Parvis à Ibos (expositions L’arbre visionnaire, Pierres de vision, Athanor, l’Abeille blanche). Il s’intéresse en particulier à la question de l’énergétique des oeuvres d’art et aux esthétiques de l’écoconception avec les récentes expositions Energéïa à Topographie de l’art à Paris et Géométries de l’Invisible à l’Espace de l’art concret de Mouans-Sartoux. Et tout dernièrement le programme Elixirs, ART Ecologie en Val d’Adour. Les activités du Musée de l’Invisible participent du projet de recherche d’un doctorat en Science de l’art/Esthétique à l’Université Paris 1 Sorbonne dédié au développement d’une écoestétique énergétique et réparatrice.
Dans le cadre du week-end des FRAC les 16 et 17 novembre
Renseignements : wefrac.fr