Né en 1970 à Paris (france)
Vit et travaille à Marseille (france)
Diplômé de l’École des Beaux-Arts de Bourges en 1995, Pierre Malphettes a montré son travail dès la fin des années 1990 dans de très nombreuses expositions collectives. Il bénéficie également d’importantes expositions individuelles à partir des années 2000, comme : Little Odyssey, Espace Paul Ricard, Paris, 2004 ; Un arbre, un rocher, une source, Buy-sellf - Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, 2006 ; Sculptures terrestres et atmosphériques, Frac Paca, Marseille, 2009 ; Terrain vague, Galerie Kamel Mennour, Paris ; Paysage avec chute d'eau, Château des Adhémar, Montélimar, 2010 ; Blanc néon, La Forteresse de Salses, 2013 ; Optiques limousines, Pointdefuite, Bordeaux, 2017 ; L’horizon des particules, Vidéochroniques, Marseille, 2019. Les œuvres de Pierre Malphettes sont entrées dans différentes collections publiques (notamment celles de plusieurs Frac, du Mac/Val, du Fonds national d’art contemporain) et privées.
Depuis 2022, Pierre Malphettes a rejoint l’équipe pédagogique de l’EESAB (École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne) – site de Quimper.
La scénarisation du réel et la poétisation de contraintes matérielles sont au cœur de la démarche de Pierre Malphettes. L’artiste emprunte au monde industriel et à l’univers de la construction pour réaliser une œuvre de sculpture qui cherche à matérialiser des phénomènes et éléments naturels (arc-en-ciel, nuage, paysage, etc.). Aux matériaux de construction, comme la bâche ou le caillebotis, peuvent s’ajouter des éléments plus inattendus comme l’air, la lumière, le verre ou même l’eau. Cette matérialisation de l’immatériel, selon une constante de la métaphore du déplacement, conduit à la création d’une réalité perceptive et sensorielle, d’un espace entre nature et artifice. Le potentiel de rêverie et la poésie qui en résultent vont paradoxalement de pair avec une matérialité assumée, un rapport fortement visuel à la matière pour créer des effets de réel.
L’artiste se joue des dualités habituelles d’intérieur et d’extérieur, de solide et d’évanescent, ou de haut et de bas, afin de favoriser ce qu’il nomme
« l’impermanence » (soit le décalage, l’éphémère ou encore la réversibilité) et l’expérimentation d’espaces mentaux.
De ses œuvres, Pierre Malphettes dit que « c’est la mise en parallèle entre le tangible et l’intangible qui [l]’intéresse. [Il] aime quand des choses de nature très différente entrent en résonance les unes avec les autres. […] En reconstituant un phénomène naturel à l’intérieur, [Il] espère secrètement que le spectateur repartira et observera le vent dans les arbres avec la même attention que dans l’exposition. »