Né en 1983 à Ruian (Chine)
Vit et travaille à Lyon et à paris (France)
Jeune artiste d’origine chinoise installé en France, Mengzhi Zheng développe un travail photographique et sculptural en lien très étroit avec l’architecture et aborde de manière générale des problématiques liées à l’espace. Ses œuvres ont été notamment exposées à la Capitainerie à Lyon, à la Halle Girard à l’invitation du Palais de Tokyo en résonance avec la Biennale de Lyon 2015 ainsi qu’à l’Espace Verney-Carron de Lyon. L’URDLA, Villeurbanne, lui a consacré une exposition personnelle en décembre 2016. En 2019, Mengzhi Zheng présente l’exposition À table ! au GAC à Annonay.
Né à Ruian en Chine, Mengzhi Zheng arrive à l’âge de sept ans en France. Il grandit à Paris et après des études en graphisme, il étudie à la Villa Arson (Nice) de 2006 à 2011. Parallèlement, il suit une formation à la Städelschule de Francfort de 2009 à 2011. Encore jeune artiste, Mengzhi Zheng élabore depuis 2007 une œuvre s’intéressant aux relations que nous entretenons à l’architecture et à l’espace mais aussi à l’évolution de celle-ci dans le temps.
Dans une série d’eaux-fortes datée de 2007-2009, il envisage l’architecture de notre présent comme relevant déjà du passé et acte ainsi son devenir-ruine. À la même période, il établit le vocabulaire esthétique de sa production en volume. Ses maquettes et architectures sont élaborées avec des matériaux « pauvres » (carton, bois de cagette, carton plume, cordelette) dont le rendu constructif est souvent minimal ou suggère une forme de précarité. Il nomme ses constructions « espaces non-habités », « inarchitectures », ou encore « espaces non-fonctionnels ». Ainsi, Entre-Deux (2010) est une structure de bois s’apparentant au squelette d’une habitation à échelle humaine. La série des « maquettes abandonnées » de 2014 et 2015 est le produit d’une projection mentale alliant le geste à l’improvisation. Ces constructions de fortune, en apparence fragiles, légères comme ouvertes à tous les vents, participent d’une esthétique du « bien fait mal fait » chère à Robert Filliou tout en assumant une parenté avec les fameuses « cabanes » de Tadashi Kawamata. Si ces maquettes n’ont pas vocation à être réalisées à grande échelle, Mengzhi Zheng travaille néanmoins la question de l’inscription de ses projets dans l’espace public. Il a ainsi réalisé en 2014 une œuvre pérenne et in situ dans la Tour ERDF du quartier de la Défense à Paris. Intitulée (dé)construction colorée, cette installation monumentale de huit mètres sur huit est composée de fibre optique tissée, d’adhésifs transparents et de verre colorés, produisant une composition abstraite et sensorielle. Enfin, il travaille en collaboration avec le cabinet d’architecture William Wilmotte et la paysagiste Anne-Laure Giroud à la rénovation du parking des Halles à Lyon .