Née en 1954 à Lille (France)
Vit et travaille à Marseille
Les œuvres de Marie Ducaté circulent entre figuratif et abstrait et se jouent avec légèreté de la peinture en la déplaçant de la toile vers la céramique, le tissu, le métal, le verre ou encore le calque.
Diplômée des Beaux-Arts d’Aix en 1980, Marie Ducaté a commencé à exposer dès 1984 et n’a pas cessé depuis de montrer son travail dans des expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger. Elle a également obtenu différentes bourses et résidences et réalisé plusieurs œuvres dans l’espace public.
En 2019, Marie Ducaté réalise notamment deux expositions personnelles conséquentes, qui donnent lieu à des catalogues : Anguille sous roche au Musée du Pavillon de Vendôme à Aix-en-Provence, et Ondulations au Musée Mandet à Riom.
Son travail de peinture s’inscrit dans un premier temps à rebours de la Figuration Libre, peignant des hommes nus dans des intérieurs domestiques, et convoquant de nombreuses références historiques mais dans une détermination à « tutoyer » avec humour les fondements de la modernité. Sans égards aux genres, ses cadres s’inspirent de la sculpture anglaise tandis que ses compositions évoquent Raoul Dufy, Pierre Bonnard ou Henri Matisse, mêlant des personnages naïfs, des aplats aux contours maladroits et des jeux avec les transparences et les espaces négatifs de la peinture.
Au fil des années, les recherches de Marie Ducaté glissent vers l’abstraction et se rapprochent des Arts Décoratifs par « des chemins de traverse, dans des entrelacs de lumière, de perles et de verre1 ». En 2004, elle expose notamment la sculpture Lumigloo dans Collection Blachère à Apt, une demi-sphère de deux mètres composée de perles, de LED et de verres soufflés. Puis en 2008, lors d’une exposition du FRAC PACA à Montbéliard, son œuvre Les oiseaux érige un grand cylindre de rideaux transparents couverts d’oiseaux oniriques peints en transparence. L’usage plus tardif du dessin et aussi de la faïence engagent son travail vers les fables, les contes et les légendes, et rapproche ses œuvres d’Annie Albers, Sonia Delaunay ou encore l’univers du Blooms Bury Group.
À partir de 2009, l’artiste exploite de manière plus spécifique des calques plissés, qu’elle peint en argent, et, se focalise sur les effets de transparence de l’aquarelle pénétrant le tissu. Pascale Triol, son ancienne galeriste et fidèle comparse, décrit une pratique « sans contrainte ni tabou […] qui se sert avec liberté et insolence pour tracer sa voie […] et risque sans cesse le trop manifeste, le décalé, au péril de la méprise2».
1 Pascale Triol, Apparences et apparition, 2009.
2 Id.