Né en 1984 à Bergen (Norvège)
Vit et travaille à Oslo
Olve Sande est un artiste norvégien né en 1984 représentant, à l’instar d’Ida Ekblad ou Fredrik Værslev, la « nouvelle abstraction norvégienne » selon les termes de Gunnar B. Kvaran, directeur du Musée d’art contemporain Astrup Fearnley d’Oslo. En effet, son travail se caractérise par une approche renouvelée de l’abstraction, à la fois comme genre pictural historique et comme concept, en allant puiser dans les matériaux de construction et leur qualité trop peu exploitée. Outre au Musée Astrup Fearnley, ses œuvres ont été notamment exposées au Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart, à la Fondazione 107 à Turin ou encore à la Friche Belle de Mai à Marseille.
Olve Sande a fait des études dans les champs de l’architecture (Oslo School of Architecture, 2004-2007), de la littérature (Université d’Oslo, 2007) et des Beaux-Arts (National Academy of Fine Art, 2008-2011). L’éclectisme de son parcours se retrouve dans l’une de ses premières œuvres Boulevard de Montmorency (proposal for a set design), une sculpture architectonique datée de 2009. Inspirée par la lecture du livre d’Edmond de Goncourt, La maison d’un artiste (1881), l’œuvre évoque par le fruit du réassemblage d’un vieux cabinet l’univers d’un dandy décadent. Les sculptures Even a Velvet Rope Can Leave Its Rope Burns (2011) ou encore The Hyacinth Girl (2011) prennent quant à elles la forme de fenêtres d’angle d’aspect volontairement brut, dans des constructions encore plus basiques reprenant les codes de l’architecture moderniste.
À partir de 2012 et à peu d’exceptions près, sa pratique délaisse les structures évidées empreintes de post-minimalisme (Possling Totem II, 2012) pour s’intéresser à la surface plane du médium pictural et ce n’est donc pas un hasard si l’une des premières expositions personnelles, au Akershus Kunstsenter de Lillestrøm, s’intitulait Flats. Son intérêt profond pour l’architecture se reflète dans son choix d’utiliser des matériaux de construction standardisés, et ce de manière quelquefois contextuelle. Pour son exposition Outs à la Galerie Antoine Levi à Paris en 2013, il produit de nouvelles œuvres dans l’espace alors en rénovation et décider de n’employer que ce qui s’y trouve. As-wall 1 ou par exemple Untitled Floor Piece (rue Ramponeau) sont deux tableaux « construits » in situ tout en étant deux très belles compositions abstraites possédant leur propre autonomie. Avec la série des Suites en 2014, il combine son langage visuel minimal avec son intérêt pour la littérature. Pour ce travail, il demande au poète norvégien Jørn H. Sværen de décrire par une série de notes et de mesures des fenêtres qui l’environnent dans sa vie quotidienne. Ainsi, ces bribes fonctionnent comme les prémisses des tableaux que l’artiste réalise dans des matériaux de constructions standardisés laissant affleurer par leurs titres – Suites (Lost and Found), Suites (Ghost Ship) – et leur matérialité une poésie discrète mais réelle.