Né en 1963 à Barcelone (Espagne)
Vit et travaille à Barcelone
Jorge Ribalta est photographe, critique d’art et curateur. Il expose à la Villa Arson, Nice, en 1991, à la Zabriskie Gallery à New York en 1994, 2002 et 2005, à la Galerie Casa sin Fin en 2010 et 2012 et participe à des expositions collectives au MOMA en 1994 et 2000, également au MACBA de Barcelone en 1996. Il est commissaire, entre autres, d’une exposition de Joan Colom au MNAC (Museu Nacional d'Art de Catalunya) en 1999 et d’une exposition de Jo Spence au MACBA en 2005.
En 2022, l’exposition rétrospective de Jorge Ribalta, Tout est vrai. Fictions et documents 1987-2020, est présentée à la Fundación MAPFRE à Madrid.
Spécialisé dans l’histoire de la photographie, Jorge Ribalta publie en 2012 un livre sur l’histoire des pratiques photographiques documentaires qui emporte un vif succès1. Campé dans des questions politiques et sociales, il focalise son objectif sur le pouvoir d’illusion des images. Il met notamment en vis-à-vis des photographies documentaires et des mises en scène de miniatures. Son œuvre met en cause la valeur documentaire par des jeux de contrastes et cherche à révéler le fétichisme contemporain des images. Jorge Ribalta pense la photographie « comme un fossile2 », il expose principalement l'histoire cachée des villes en utilisant leur passé historique, il s’intéresse particulièrement à la notion de travail souvent absente des images officielles ou institutionnelles des villes. Il confronte le degré de réalité et de fiction pour « créer une illusion de mouvement3 » entre des registres opposés, notamment le style photographique formaliste américain des années 1980 et son évocation de la consommation excessive d’images, qu’il met face à des photographies réalistes.
En 2009, lors de son exposition à la Zabriskie Gallery de New York, Jorge Ribalta présente deux séries distinctes dont il veut « relier les processus4 »: d’une part The White Dahlia composée de miniatures inspirées par un grand projet de rénovation urbaine dans sa ville natale, Barcelone, d’autre part Chambres, qui réinterprète des mini-modèles de pièces commandées entre 1920 et 1930 par l’amateur James Ward Thorne. L’IAC acquiert les œuvres #204, #221, #225, #244 et #252 en 1995.
1 Jorge Ribalta, Not Yet. On the Reinvention of Documentary and the Critique of Modernism. Essays and Documents, 1972-1991. Madrid : Museo Nacional Centre de Arte Reina Sofia, 2012.
2 Petit grand tour, 2004 (www.casasinfin.com/jorge-ribalta)
3 ibid.
4 ibid.