Dror Endeweld

Né en 1960 à Tel Aviv (Israël)
Vit et travaille à Lyon (france)

Arrivé en France en 1982, Dror Endeweld débute, la même année, ses études à l’école des beaux-arts de Lyon jusqu'en 1987, puis à l’Institut des hautes études en arts plastiques de Paris en 1990. Il est enseignant à l'école supérieure des beaux-arts de Nîmes depuis 1996.
Suivi dans son travail par le Nouveau Musée/IAC et la Galerie Verney-Carron à Villeurbanne dès les années 1990, Dror Endeweld a aussi créé plusieurs œuvres dans l’espace public (à Lyon, Francfort, Roanne…). En 2009, il a participé au concours international (EACC) de Castellón en Espagne, invité par Daniel Buren. En 2015, il a présenté l’exposition Langage articulé à la Chapelle du Carmel à Chalon-sur-Saône. En 2018, il est intervenu à La BF15, Lyon, sur « Tel Aviv, une ville moderniste dans l’esprit du Bauhaus ».

Intéressé par le langage, l’abstraction, l’éclatement, la présence de l'œuvre dans son environnement, Dror Endeweld utilise les mots, les lettres, les chiffres dans son travail dès la fin de son cursus artistique. S'il utilise la répétition, il va progressivement user de diverses techniques pour fragmenter l'architecture des signes qu'il emploie. De cette façon, l'artiste tente d'ouvrir de nouveaux champs d'interprétations et pose la question de la représentation autrement que par l’image. Pour Endeweld, le mot est plus ouvert que l’image. Il fonde son travail selon trois principes : le fragment, la série et la totalité. Le fragment, au départ objet brut issu de la récupération de divers matériaux brisés ou trouvés, est transformé par l’artiste. La série répond au besoin d’inscrire un objet dans une continuité pour lui donner un sens, toujours en quête de la totalité.

En 1992, en Corée du Sud, De 1 à 10 unités – PREMIER/DERNIER interroge la relation entre la partie et le tout, grâce à une suite. Le fragment choisi est l’unité du chiffre « 1 » que Dror Endeweld utilise pour former les lettres de ses mots et phrases. La forme rappelle celle du chiffre « 1 » digital : rigoureuse, précise, hexagonale. À la suite de cette œuvre, il réalise pour le CHRD (Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, Lyon) Innommable, Innombrable de 1 à 12 unités et de –2 à 10 en 1996. Cette commande publique se situe non loin du Centre, au parking Berthelot, et se compose des mots « innommable » et « innombrable », écrits avec la même règle typographique que l'œuvre primaire. Le sens des mots et leur proximité avec le Centre ouvrent la question du contexte de "monstration" de l’œuvre. En faisant à la fois œuvre et commentaire, Endeweld vise à exprimer la force de résistance sociale et idéologique de l’art, qu'il interprète au regard des événements du XXe siècle. Parfois, les matériaux utilisés sont aussi partie intégrante du sens qu’il souhaite donner à ses travaux. Le clignotement du néon, qu’il utilise par exemple pour l’exposition En mémoire d’Emmanuel Levinas et autres pièces détachées, en néon (Galerie Georges Verney-Carron, 1998), permet à ses œuvres de pénétrer l'espace de la galerie tout en s’en soustrayant. Endeweld possède un lien intrinsèque à son travail. Le rapport au texte lui est inspiré de sa culture juive, du soin à interpréter chaque élément qui compose le langage écrit (la forme des lettres, l’intervalle entre les mots…). Ce lien trouve son expression la plus radicale dans les œuvres de la collection de l'IAC, dans l’utilisation qu’il fait de son nom pour créer des œuvres à la signature inaliénable…

The collection

Dror Endeweld

Un monde en soi, non une fin en soi

1994 - 1995

The collection

Dror Endeweld

Ende Einer Welt

1994 - 1995

The collection

Dror Endeweld

Un

1992

Editions

Dror Endeweld

1995

Le Nouveau Musée/Institut
The collection

Dror Endeweld

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