Né en 1992 à Chalon-sur-Saône (France)
Vit et travaille à Paris (France)
Lucas Leglise a étudié la photographie à l’École Média Art à Chalon-sur-Saône (entre 2013 et 2017) avant de poursuivre son cursus aux Beaux-Arts de Paris, dont il sort diplômé en 2019. Pendant ses études il rencontre les artistes Laurent Montaron et Evariste Richer avec qui il travaille en tant qu'assistant.
Lucas Leglise a exposé en France, au Salon de Montrouge (2018), à Photo Saint-Germain (2018), lors de Plateforme#1, Écoles d’art Publiques de Bourgogne-Franche-Comté (2018) et à l'étranger, au Tsukuba Museum of Art (2017), à l'OCAT Institute, Pékin (2019) et à Spiral, Tokyo (2019). En 2019 il fait partie des lauréats de la commande photographique « Regards du Grand Paris ».
Le sujet des photographies de Lucas Leglise est la photographie elle-même, considérée selon ses aspects historiques, techniques et ontologiques. Il affirme ne pas être un photographe de « l'instant décisif », préférant prendre le temps de construire ses photographies comme des projets qui tiennent compte du processus complet, de l'idée de la prise de vue au tirage. Une manière d'interroger le médium photographique par ses moyens mêmes, à l'image de cet appareil dont la lentille est retournée, comme si le dispositif opérait sa propre démarche introspective (Reverse Lens Macro, 2017). Cela passe notamment par la problématisation de l'image en tant qu'objet ou support : que peut-on voir à travers l'image, si ce n'est le procédé même de sa fabrication ?
Pour la série Cafetières (2019), Lucas Leglise place littéralement sur un même plan la représentation et la chimie de l'image : chaque machine à café photographiée produit son propre révélateur grâce à un procédé baptisé Caffenol.
Les œuvres de Lucas Leglise font constamment appel au hors-champ, à ce qui n'est pas directement visible dans l'image tandis que celle-ci se referme sur elle-même, suivant une économie autonome. La série Où naissent les photographies (2021) présente des vues de façades anonymes, dont seul le titre indique qu'il s'agit de laboratoires où a été développée la photo correspondante, utilisant chaque fois une technique de tirage différente. Si le procédé de prise de vue se répète, la différence se fait à la surface de l'image, au niveau de ses qualités sensibles, immédiates.