Né en 1957 à Lyon (France)
Vit et travaille à Ivry-sur-Seine
Robert Combas a grandi à Sète dans un milieu populaire, cosmopolite et marqué par la pensée communiste. Il étudie les Beaux-Arts à Montpellier de 1974 à 1979. Ce premier changement d’environnement culturel imprègne sa démarche artistique d’un savant mélange de « culture populaire » et de « culture légitime ».
Surpris par l’énergie de la peinture de Combas, qu’il associe à la Trans-avant-garde Italienne (Enzo Cucchi, Francesco Clemente…) et aux nouveaux fauves Allemands et Autrichiens (Georg Baselitz, Martin Kippenberger…), Bernard Ceysson, alors directeur des musées de Saint-Étienne, propose au peintre une première exposition collective en 1980, « Après le classicisme », au Musée d’Art et d’Industrie de la ville. À la même époque, Combas rencontre les marchands Bruno Bischofberger et Daniel Templon et décide de s’installer à Paris. Les expositions se succèdent au cours des années 80 (chez Bernard Lamarche-Vadel à Paris; chez Ben Vautier à Nice; au MAMVP à Paris ; à l’ARCA de Marseille ; au CAPC de Bordeaux…). Rapidement son travail acquiert une large visibilité en France et en Europe, des galeristes montrent son travail à Düsseldorf (Eva Keppel), Amsterdam (Swart), Venise (Il Capricorno) puis aux États-Unis (Léo Castelli, New York), et jusqu’à Séoul (Blue). Robert Combas crée et expose toujours, il se propose par exemple de réinterpréter, à travers son art, le répertoire de Georges Brassens dans le cadre de l’exposition « Robert Combas chante Sète et Brassens » au Musée Paul Valéry1.
Figure de proue de la « Figuration Libre », l’œuvre de Robert Combas déborde les frontières de la peinture pour se déployer en volume, dessin, performance et musique plus récemment. Caractérisé par des couleurs vives et un trait noir délimitant les figures représentées, le « style Combas » se veut libre et spontané : « je réalise mes peintures d’un seul jet2 ». Il affirme dès la fin des années 70 une peinture personnelle, fruit d’un plaisir du geste qu’il oppose à l’intellectualisme régnant en art à l’époque (art conceptuel, minimalisme, Support/Surface…). Dès les débuts, il se soumet volontairement au flux constant des images de l’industrie culturelle les instituant comme origine de son processus créatif. Ses sources d’inspiration sont alors multiples et déhiérarchisées (BD, publicité, mythologies antiques ou religieuses, revues, Histoire, TV, actualités…) ; il aime à traiter de sujets variés allant des images de la vie quotidienne (Chaussures pointues de plusieurs marques populaires, 1979) à la guerre (Guerrier soldat grec, 1984) en passant par l’amour (Les trois amoureux de la nature, 2002) ou la politique (Sadam usé, 2003).
1 Exposition Robert Combas chante Sète et Georges Brassens, Musée Paul Valéry, Sète, du 8 octobre au 31 décembre 2021.
2 Entretien entre Lionel Balouin et Robert Combas reproduit dans : Cécile Debray, Robert Combas ; les années chaudes, Châteauroux : Les Musées de Châteauroux, Paris : Somogyéditions, 2001.