Né en 1957 à Sète (FRance)
Vit et travaille à Lisbonne (Portugal)
Élève de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, Hervé Di Rosa est un artiste peintre dont les nombreux voyages dans le monde entier alimentent régulièrement la pratique artistique. Ses œuvres sont exposées en France et à l’international, au cœur d’expositions collectives et personnelles, parmis lesquelles, Viva Di Rosa au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris en 1988 ; Autour du monde. Hervé Di Rosa à la Maison de la Culture d’Amiens en 1998 ; Plus jamais seul. Hervé Di Rosa et les arts modestes à la Maison Rouge à Paris en 2013 ; Modestes Tropiques au Musée du quai Branly à Paris en 2014 ; Hervé Di Rosa – L’œuvre au Monde à La Piscine à Roubaix en 2018. Il participe à la 13e Biennale de Paris en 1985 et à la 5e Biennale d’art contemporain de Lyon (Partage d’exotismes) en 2000. En 1997, Hervé Di Rosa présente sa collection de figurines et de produits dérivés au Musée de l’Objet à Blois, préfigurant ainsi le futur Musée International des Arts Modestes : le MIAM, cofondé avec Bernard Belluc, est ouvert à la fin de l’année 2000 à Sète.
Hervé Di Rosa vient à Paris en 1978 avec le peintre sétois Robert Combas, s’inscrit aux Arts déco et réalise ses premières peintures, après avoir présenté, mais sans succès, des bandes dessinées à des magazines. En 1981, il participe à l’exposition Finir en beauté, organisée par le critique d’art Bernard Lamarche-Vadel dans son appartement parisien. Le travail des artistes participant à cette exposition (Richard Di Rosa, Rémi Blanchard, François Boisrond, Robert Combas) est qualifié par l’artiste Ben Vautier de « Figuration Libre », terme qui fonde alors un courant artistique. Ce courant repose sur l’idée de la spontanéité de la création, et sur une conception selon laquelle la pratique artistique peut être accessible à tout le monde.
Sur papier, toile ou murs, en bois, céramique, câbles téléphoniques, les œuvres d’Hervé Di Rosa mettent en scène des personnages stéréotypés, des monstres et des bandits. Très colorées et illustratives, elles s’inspirent de la bande dessinée, de la publicité et de la musique rock et punk. L’artiste conjugue sur le mode fantastique tout un univers de figures hautes en couleurs dans le contexte d'une esthétique très personnelle qu'il définit lui-même d' « art modeste » (terme qu’il a emprunté en 1999 à une petite fille qui souhaitait quant à elle parler d’art moderne et qu’il préfère à une appartenance à la Figuration Libre).
Il crée la famille des « Renés » dans la seconde moitié des années 1970. Comme la plupart de ses autres personnages, les Renés sont une expression de son « monde intérieur ». Ils représentent des métaphores de son vécu, sans travail analytique ou critique. Cette multitude de personnages composant la famille des Renés apparaît dans des bandes dessinées, des tableaux, des figurines, puis s’efface à la fin des années 1980, jusqu’à sa réapparition entre 1998 et 2002 : Hervé di Rosa crée et réalise Les Renés, un dessin animé de 26 épisodes, diffusé sur Canal+ dans une série destinée aux adolescents.
Peintre marginal et peintre de la marginalité, Hervé di Rosa voyage dans des lieux toujours éloignés des grands centres du marché de l’art contemporain. En 1993, il entreprend un tour du monde au cours duquel il réalise sur place des œuvres utilisant les cultures et les modes d’expression locaux : technique des icônes en Bulgarie (1993), peintures sur panneaux au Ghana (1994), appliqués sur tissus au Bénin (1995), peinture sur peaux de bête en Éthiopie (1996), laque et nacre au Vietnam (1997). L’artiste observe des cultures millénaires et la manière dont elles absorbent les produits archétypiques de la culture occidentale.