Né en 1962 à Copenhague (Danemark)
Vit et travaille à Copenhague et à New York (État de new york, États-unis)
L’Institut d’art contemporain a invité Joachim Koester à réaliser sa première exposition monographique d’ampleur, Of Spirits and Empty Spaces (10 décembre 2011 - 19 février 2012).
Joachim Koester a participé à la documenta 10 de Cassel (1997) et à la Biennale de Venise (2005). Il a réalisé de nombreuses expositions personnelles et collectives à travers le monde : Museo Tamayo, Mexico City (2010) ; Kestnergesellschaft, Hanovre (2010) ; Turker Art Museum, Finlande (2009) ; Moderna Museet, Stockholm (2007) et en France, notamment au Frac Lorraine, Metz (2009), à La Galerie, Noisy-le-Sec (2007) et au Centre National de la Photographie, Paris (2001).
Fin 2018, Joachim Koester présente une importante exposition personnelle, Patterns, Shimmers, Scenes, au SMK, National Gallery of Denmark, à Copenhague, ainsi que l’exposition Things That Shine and Things That Are Dark au Beirut Art Center.
Essentiellement constitué de films et de photographies, et tenant à la fois du documentaire et de la fiction, le travail de Joachim Koester revisite et réactive certaines formes du passé tout en s’attachant aux questions de la conscience et de l’altération des sens.
L’artiste développe un principe récurrent de montage de l’image pour s’emparer d’une mémoire collective et mener une exploration à caractère aussi bien géographique que mental. Dans cette « enquête » permanente sur l’épreuve du temps et de l’effacement, Joachim Koester se nourrit de la dualité entre rapport scientifique au réel et expérience sensible. Ainsi, les lieux chargés d’histoire puis désertés, vers lesquels il se tourne, accomplissent souvent, dans leur représentation photographique ou filmique, cette abolition volontaire des frontières entre approche conceptuelle et empirisme.
Correspondant à une période charnière chez Joachim Koester, Message from Andrée (2005) est une œuvre qui comporte pour la première fois un film à effet de clignotement et dont la dimension documentaire est prétexte à une expérience perceptuelle. À partir de là, l’artiste va de plus en plus aller en quête des
« esprits ». La « chasse aux fantômes » («ghost-hunting ») à laquelle se livre Joachim Koester dans ses œuvres, pour remettre au jour des personnes ou des lieux oubliés, a souvent à voir avec l’occultisme, ou avec des rituels expérimentant différents types de perceptions. Sont alors convoqués les dessins sous mescaline d’Henri Michaux, les recherches chamaniques de Carlos Castaneda, des lieux de magie noire ou de communautés hors-la-loi, ou encore des territoires sujets à une «psychogéographie ».
Les œuvres récentes de Joachim Koester mettent en scène le corps par la création d’un langage de gestes évoquant sur un mode minimal la question de la transe, d’un corps « habité », comme possédé.