Patrice Giorda

Né en 1952 à Lyon (France)
Vit et travaille à Lyon

Né en 1952, Patrice Giorda est un peintre français dont le travail figuratif s’interroge tout autant sur les manières de renouveler le langage pictural que sur l’histoire même de son médium. De facture classique et narrative, sa pratique ne cesse d’affirmer une foi inébranlable dans les puissances de représentation de la peinture. Ses œuvres ont notamment été exposées à la Villa du Parc à Annemasse, à la Galerie Daniel Templon à Paris, à l’Hôtel de Région Rhône-Alpes à Lyon ainsi que lors de la XIIIe Biennale de Paris en 1985.
En 2022, la Fondation Renaud organise une grande exposition dédiée à Patrice Giorda au Fort de Vaise à Lyon et intitulée « Ce mystérieux visage : portraits et figures ». Centrée sur le portrait, l’autoportrait et la figure humaine, elle rend compte d’une dimension fondamentale, introspective, dans la recherche du peintre : la quête de soi et de la représentation de l’autre.

Après une éducation chez les Lazaristes, Patrice Giorda étudie entre 1973 et 1978 à l'École des Beaux-Arts de Lyon. C’est à partir de 1980 que Patrice Giorda commence à faire connaître son travail. Sa peinture s’attache alors à figurer des corps évanescents, comme arrachés à l’obscurité ou à quelque tourbillon. Son Triptyque pour Michel-Ange (1979) ou La Mort de Don Juan (1980) sont des tableaux sombres, comme volontairement privés de lumière, où la touche cherche moins le détail des figures qu’une forme de mystère. La série intitulée La Grande Institution (1983) marque à la fois le retour de l’artiste sur un des lieux de son enfance, le pensionnat aux Lazaristes, et l’apparition d’une couleur plus affirmée quoique toujours menacée par une noirceur tenace. D’autres séries, inspirées de voyages notamment à Florence, laissent peu à peu rentrer des tons jaunes et des environnements naturels observés lors de promenades. Jusqu’en 1991, et à l’exception de ses tous débuts, la figure humaine est invariablement absente de sa peinture. Elle revient à l’occasion d’une série de portraits datés de 1991 et 1992. Sur un fond souvent unifié, son modèle, qu’il soit réel (Ma Mère, 1991-1992, par exemple) ou historique (Van Gogh, 1991), est placé au centre et l’objet d’un travail attentif au rendu de son expression.

Au cours des années 2000, Patrice Giorda peint de nombreux paysages avec une touche dense et compacte : des mers démontées (Vague avec voile, 2002), des villages calmes (La petite église, 2006) ou encore de petites aquarelles plus déliées en format A4 et inspirées d’un voyage au Québec (Au bord de la rivière, 2008). Une des séries importantes s’intitule à juste titre Le chantier Vélasquez (2010-2011) et comprend environ une cinquantaine de toiles qui renvoient à une étude obsessionnelle de la peinture du maître espagnol. Ode au génie d’une des figures les plus célébrées de l’histoire de l’art et tentative personnelle de s’en approprier les figures et motifs, ce travail semble illustrer l’essence de l’œuvre de Patrice Giorda : une lutte perpétuelle pour dompter le médium et son histoire.

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Patrice Giorda

Les Iris (VI bis)

1984

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Patrice Giorda

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