Né en 1952 à Marseille (France)
Vit et travaille à Marseille et Paris
Gérard Traquandi est un peintre français dont l’œuvre joue d’une tension permanente entre figuration et abstraction, entre le réel et sa transformation. Son travail comprend également une pratique de la photographie, de la céramique, mais aussi du dessin qui a toujours occupé une place importante dans son processus créatif. Ses œuvres ont notamment été exposées au Rectangle, Lyon (2002), au Musée Cantini à Marseille (2008), au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes et à la Maison Européenne de la Photographie à Paris en 2005 ainsi qu’au Musée des Beaux-Arts de Rennes (2015).
En 2021, l’exposition de dessins et peintures Ici là au Musée Cantini de Marseille donne lieu à l’édition d’un ouvrage en deux volumes.
En 2022, Gérard Traquandi présente l’exposition personnelle L’approbation de la nature1 au Musée des Beaux-Arts de Caen.
Diplômé de l’École des Beaux-Arts de Marseille en 1975, Gérard Traquandi vient progressivement à la peinture en empruntant les chemins détournés du dessin, du collage et de la photographie. Collages, œuvre charnière de 1982 et témoin du style quasi néo-expressionniste de l’artiste à cette période, montre bien l’incorporation progressive de la peinture à sa pratique. Toile de couleurs noires et blanches, Sans titre (1987) figure une forme indéterminée dont on ne sait si elle est animale, minérale ou végétale.
À partir du milieu des années 1990, Gérard Traquandi revient à la figuration et puise ses sujets dans la nature, portant une attention particulière aux motifs floraux et notamment le rendu des feuilles et feuillages. Lys (1996), par exemple, est conçu comme un diptyque et représente deux fleurs dans un style très gestuel, par de larges coups de pinceaux donnant une grande vivacité à la composition. Dès 1998, avec Nature morte (fruits) notamment, sa pratique opère de nouveau une bascule vers une forme plus prononcée d’abstraction. Ses grandes toiles du début des années 2000, comme Sans titre (2000), ne représentent désormais plus d’objets et tendent davantage à figurer l’essence même du tableau, à savoir de grands coups de pinceaux, dessinant tantôt des grilles ou des lignes.
L’année 2009 marque un changement radical dans son œuvre. À partir de ce moment, l’artiste met au point une série de techniques, destinées selon ses propres mots à le « libérer de son propre geste ». Ces procédés d’empreintes et de reports révèlent les tableaux cachés sous la couche picturale. Peintures all-over de grands formats, ses toiles revisitent tout autant une histoire de l’abstraction qu’elles renouvellent la manière de figurer la nature.
1 Titre emprunté à Francis Ponge.