Née en 1962 à San Francisco (Californie, États-Unis)
Vit et travaille à Los Angeles (Californie, États-Unis)
Artiste californienne de notoriété internationale, Diana Thater a obtenu son B.A. (Bachelor or Arts) en Histoire de l’Art en 1984, à la New York University, et son M.F.A. (Master of Fine Arts) en 1990 du Art Center College of Design, Pasadena, Californie. Son travail a fait l’objet d’innombrables expositions personnelles et collectives dans le monde entier et rejoint les plus prestigieuses collections publiques (par exemple en Californie : Art Institute of Chicago et Los Angeles County Museum of Art ; à New York : Whitney Museum of American Art et Solomon R. Guggenheim Museum ; en Europe : Castello di Rivoli à Turin et Stedelijk Museum à Amsterdam, etc.).
Du 29 novembre 2018 au 3 mars 2019, le Musée Guggenheim à Bilbao a présenté l’exposition de Diana Thater, Un monde en fuite.
Diana Thater fait partie de cette génération anglo-saxonne qui, à la suite de Gary Hill, Douglas Gordon, Stan Douglas ou Steve McQueen, s’est construite et déterminée par rapport et avec un « cinéma d’artiste ».
Ses installations vidéos décrivent une nature médiatisée et recréée technologiquement (fleurs cultivées, animaux domptés) en révélant les mécanismes de la représentation médiatique.
Dans ses installations, le dispositif est toujours visible – projecteurs et moniteurs sont placés à même le sol – et le spectacle de la nature est sans cesse théâtralisé par les stratégies techniques comme l’absence de son, le montage ou l'usage du ralenti. Les flux colorés de ses environnements silencieux, inondés de lumière électronique, sont cependant loin de toute prouesse technique et ses œuvres sont construites sur les trois éléments fondamentaux que sont l'espace, le temps et la couleur. « L'abstraction en cinéma et en vidéo est la non-représentation du temps. J'ai voulu utiliser une imagerie non-narrative et construire une temporalité non-narrative. »
Les outils technologiques, par leur présence physique, permettent de construire l’expérience du visiteur : celui-ci n’est pas « installé » passivement, sa présence est prise en compte.
Le travail de Diana Thater inclut des modes de perception, une interaction de la nature avec la culture, le rôle de l’artiste dans la construction de l’illusion, l’interrelation entre réel et espace construit afin de questionner les méthodologies artistiques et les représentations filmiques.
Dans le cadre de ses dispositifs immersifs, l’artiste peut notamment « colorer » l’espace d’exposition de rouge, de vert ou de bleu, par le biais des projections, et appliquer, sur les baies, des gélatines colorées qui évoquent les éléments de la palette chromatique de la vidéo.
Depuis le début des années 2000, Diana Thater s’attache davantage à la présentation, à la manière de tableaux, de vidéos de « natures mortes ». Les moniteurs sont accrochés au mur, rejouant les principes de monstration classiques (diptyques, triptyques, etc.).