Née en 1955 à Petersfield (Royaume-Uni)
Vit et travaille à Petersfield
Kate Blacker, née en 1955, est une artiste d’origine britannique dont le travail reflète une conception élargie de la sculpture tout autant qu’un rapport fort à la nature, à la figure ainsi qu’aux matériaux autobiographiques. Ses œuvres ont notamment été exposées au Consortium à Dijon, au Musée de Valence ou encore à l’Australian Centre for Contemporary Art. Son travail figure également dans les collections de la Tate Gallery à Londres. Kate Blacker a effectué ses études à Londres en commençant par la Central School of Art (1974-1975), puis en suivant une formation en sculpture successivement dans des établissements prestigieux comme la Camberwell School of Art (1975-1978) et le Royal College of Art (1978-81).
Kate Blacker commence à faire connaître son travail avec la série des Second Sites, un large corpus d’œuvres commencé en 1980 où elle réinterprète le genre historique de la peinture de paysage avec comme matériau principal la tôle ondulée. Looking At (1980), Ice Curtain (1983) ou encore Skyscraper (1984) fournissent quelques exemples de son utilisation de ces feuilles d’acier galvanisé plus généralement utilisées dans le domaine de la construction. Ici peintes, fragmentées et recomposées, elles construisent des paysages expressifs dont on peut aisément reconnaître la source (le Mont-Blanc, le Grand Canyon, etc.) ; leur succession dessinant une forme de best of intime. À la même période, l’artiste réalise un travail autour de la figure de la geisha, dans des œuvres mélangeant brutalité des matériaux et délicatesse dans le traitement du modèle féminin (Made in '84, 1984). Par la suite, au milieu des années 1990, Kate Blacker produit des installations, parfois in situ, où les panneaux d’acier sont laissés libres d’ornementation et viennent davantage occuper ou obstruer un espace, comme avec Silent Screen (Silver Screens, 1993). À la fin des années 1990 et au début des années 2000, l’artiste se tourne vers une forme de performativité photographique (Framed, 2001-2002) et vers les arts de la scène au détour de la conception de scénographies. Plus récemment, l’artiste a produit des collages qui évoquent des chaînes montagneuses à partir de graphiques économiques prélevés dans la presse (Economic Landscape, 2011), une manière de revenir à son intérêt premier pour le paysage tout en le raccordant à des thématiques résolument contemporaines.