Née en 1973 à Marseille (France)
Vit et travaille à Marseille et à Paris
Diplômée de l'école d'art de Valence en 1996, Stéphanie Nava n'a cessé depuis une quinzaine d'années de montrer son travail notamment dans des centres d'art en France (le Parvis de Pau, Passerelle à Brest, la Ferme du Buisson...) et à l'étranger (Via Farini à Milan, Museum Of Contemporary Art de Détroit, Musée des Beaux Arts de Göteborg...). Elle est représentée depuis 2007 par la Galerie Riccardo Crespi à Milan. Le 4e prix des partenaires du Musée d’Art Moderne de Saint-Étienne Métropole a été attribué à Stéphanie Nava, qui a présenté dans ce musée l’exposition Phantasma Speculari en 2013.
Récemment, elle a bénéficié de différentes expositions personnelles : Avec perspectives intérieures, Le Vog, Fontaine et Bel Vedere, Galerie Où, en collaboration avec le FID, Marseille, en 2015 ; Le théâtre des événements, Galerie municipale Jean-Collet, Vitry, en 2016, ainsi que des expositions dans sa galerie à Milan.
Depuis le milieu des années 1990, Stéphanie Nava développe un art dont on pourrait dire, pour tenter de le synthétiser hâtivement, qu'il s'attache à bâtir à partir d'un ensemble d'œuvres hétérogènes, une réflexion sur ce qui lie les choses entre elles. L’artiste fait de la relation son objet d'analyse, plus que les sujets eux-mêmes. Ce qui semble finalement prévaloir dans ses dessins, ses sculptures ou ses photographies, ce sont les articulations qui, à un moment donné, relient entre eux deux éléments distincts. « Il m'importe de questionner les liens actifs entre différents modes d'être, écrit l'artiste, de trouver comment se déploient les ponts, d'interroger les postures, les constructions qui organisent les connexions et les espaces dans lesquels elles prennent place. » (Texte de l'artiste, « Où il sera question de simultanéité », 2008). Les personnages de ses dessins notamment se lient au monde avec une certaine maladresse, leur corps contre le corps de l'architecture, leurs maisons sont des refuges autant que des entraves, leurs villes des territoires étrangers. Ici, le ressenti se conjugue parfois au sentiment et le silence s'accorde au non-dit. La relation des êtres au monde ou aux choses est au mieux suspecte, au pire anxiogène.