Né en 1950 à Karlsruhe (République Fédérale d’Allemagne)
Vit et travaille à Radolfzell (Allemagne)
Né en 1950 en Allemagne, Harald Felix Müller développe depuis près de quarante ans une pratique tournant autour des questions de l’image, de la couleur et de l’appropriation. Son travail navigue entre plusieurs médiums comme la peinture, la sculpture, la photographie mais également l’architecture.
Ses œuvres ont été notamment exposées à la Villa Arson de Nice, au Mamco de Genève, au Kunstmuseum de Bonn ainsi qu’au CAN, Centre d’Art de Neuchâtel. Harald Felix Müller suit des études d’art plastiques et d’histoire de l’art à l'Académie Nationale des Beaux-Arts de Stuttgart. À la suite de cela, en 1978, il devient professeur au Friedrich-Wöhler-Gymnasium de Singen.
Série fondatrice de son travail et production toujours en cours, les Reproduktionen [Reproductions] emblématisent l’œuvre de Müller et son rapport à l’image. L’artiste n’est pas l’auteur de ces photographies, ce sont des images préexistantes que l’artiste collecte et s’approprie au cours d’un long processus de recherche. Elles proviennent des archives d’entreprises, du monde de la publicité et de bibliothèques et sont soigneusement archivées chez lui.
Une fois l’image choisie, Müller l’agrandit et l’imprime sur papier Cibachrome, et enfin, la monte sur un fin panneau d’aluminium. Le procédé Cibachrome, très coûteux, donne à ces œuvres une surface brillante et fragile tout en conférant plus d’intensité aux couleurs. De la vue d’un immeuble moderniste dans Knauf (1984) au jeune homme noir buvant une noix de coco de Passavant Cut (2013), en passant par le tanneur étendant le cuir de Negresco (1990), ce sont à chaque fois des images anonymes et sans apparente qualité. Décontextualisées, elles en deviennent ambiguës et picturales.
Plus récente, la série des Cuts procède également d’un réemploi d’images mais cette fois-ci avec une ambition sculpturale nouvelle. Avec leurs différents panneaux d’aluminium enchâssés, leurs collages d’images recadrées et leurs couleurs vives, les Cuts nous apparaissent davantage comme des abstractions tri-dimensionnelles (Daylight in Holland, 2010).
Le dernier volet du travail de Müller est en lien avec l’architecture et la création d’espaces colorés à l’intérieur d’édifices. Plusieurs de ses interventions à la fonction décorative sont visibles dans de nombreux bâtiments du campus de l’université de Stuttgart. L’artiste travaille aussi régulièrement en collaboration avec les architectes Annette Gigon et Mike Guyer pour développer ses concepts colorés pour leurs bâtiments, comme dans la Prime Tower de Zurich.