Né en 1963 à Alger (Algérie)
Vit et travaille À Lyon (france)
L’œuvre d’Olivier Nottellet est identifiée sur une scène nationale depuis la fin des années 1990. Depuis, elle a notamment été montrée lors d’expositions individuelles à la Station de Nice (White-spirit, 2005), à La Galerie de Noisy-le-Sec (2006), au Frac Basse-Normandie (Bivouac et autre salle de sport, 2008), au CRAC, Sète (Tendre, 2013), au BBB Centre d'art, Tours (Zone de ralentissement, 2015).
Olivier Nottellet a également participé à de nombreuses expositions collectives comme Géographie du dessin au MRAC, Sérignan, en 2011, Le bruit du dessin à la Villa du Parc, Annemasse, en 2012, La Tempête au CRAC, Sète, en 2017 et 2018, 10 ans de création contemporaine à la Cité internationale de la tapisserie, Aubusson, en 2020.
Olivier Nottellet enseigne le dessin et la peinture à l’Ensba Lyon.
Olivier Nottellet explore différentes facettes du dessin (papier peint, peinture murale, affiche...), notamment la manière dont il se mesure à l’espace de l’exposition. Dans son travail, le dessin est décliné à travers divers supports et mises en œuvre spatiales. Les dessins réalisés sur papier sont alors agrandis, projetés au mur et accompagnés d’objets. Ainsi fragmentés et déployés, dilatés, dans l’espace, aux frontières de la figuration, ils suscitent une circulation du regard et du corps et agissent comme des « indices de réalité » selon les mots de l’artiste.
S’appuyant sur un vocabulaire de formes restreint qui s’organise, s’articule, s’augmente en fonction des contextes de monstration, le travail d'Olivier Nottellet joue sur la récurrence comme moyen d’une reformulation. Mêlant le plus souvent des formes graphiques peintes en noir (principalement) et des éléments en volumes réalisés notamment grâce à des objets manufacturés (chaise de bureau à roulettes, lampe d’architecte, trépied, etc.), Olivier Nottellet élabore un système de correspondances entre l’aplat et l’espace, entre le fictionnel et le réel, entre la représentation et la matérialité, qui d’emblée questionne les présences de l’œuvre et du spectateur.
« On présente souvent Olivier Nottellet en tant que dessinateur, écrit Marianne Lanavère. Pourtant, son dessin relève plus de la masse que de la ligne. C’est une masse noire qui flotte, roule et coule, remplissant jusqu’à ras-bord des structures orthogonales qu’on imagine être des cases, des cadres, des grilles, des cages... [...] Tel un sculpteur, Olivier Nottellet procède par ajout et par retrait de matière, créant à travers le plein et le vide. L’œuvre entière relève ici d’un vocabulaire propre à la sculpture contemporaine1 ».
Résolument positionnée dans l’entre-deux, cette œuvre joue sur l’équilibre autant que sur le basculement, elle semble préférer la dynamique de l’instable à la paresse de la certitude et s’active alors dans de constants allers-retours (entre la surface et le volume par exemple, mais aussi entre l’abstraction et le réel, le dit et le non-dit...). Alors les formes se répètent, « se bégayent » (pour reprendre le terme de l’artiste) pour expérimenter sans cesse.
1 Marianne Lanavère, Olivier Nottellet. Arles : Analogues, 2006, p. 18.