NÉE EN 1953 À TROYES (FRANCE)
VIT ET TRAVAILLE À PARIS
Hélène Agofroy a fait ses études à l’École nationale supérieure des arts appliqués et des métiers d'art (école Olivier de Serre) et à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Elle enseigne à l’École supérieure des beaux-arts de Tours et conçoit, depuis 1996, des workshops donnant lieu à une exposition ou un événement.
Fin 2014, Hélène Agofroy est invitée par le Frac Champagne-Ardenne à exposer à Passages, Troyes (exposition 27 m2), où elle montre notamment son film Arrangements (2012), entre document, installation et performance, film qui est également projeté en 2013 au Centre Pompidou dans la programmation Film 2012-2013.
En 2021, elle participe à l’exposition collective Positif / Négatif : La poétique des contraires, au Musée Réattu, Arles, qui met en scène ses collections sous un nouveau jour.
Les œuvres de l’artiste prennent différentes formes : sculpture, installation, peinture, vidéo, photographie... Elle joue des différences ténues entre une pratique et une autre par les procédés d’accrochage : superpositions, dépassements, variations au sein de séries, altérations des supports, simultanéités, décalages... Cette diversité reflète un souci de situer le spectateur quelque part entre expérience concrète (celle de l’œuvre) et abstraite (l’imaginaire que l’œuvre provoque et les références culturelles, historiques et sociales dont l’artiste use).
La première exposition personnelle d’Hélène Agofroy a lieu en 1985 dans sa ville natale, au centre d’art Passages. À cette époque, le travail d’Agofroy s’articule surtout autour d’une forme ogivale, puis ovale, dont la matérialisation la plus emblématique voit le jour en 1985 : deux barques disposées l’une contre un mur et l’autre au sol forment Tombale. Par association de forme et de mots, la confusion s’installe. Ce dispositif témoigne d’une approche polysémique de l’image, entre la subjectivité et les perceptions visuelles (et culturelles) communes. Hélène Agofroy ira encore plus loin dans le trouble des sens. La Figure de Catherine de Médicis est une figure impossible (1988) est composée de deux ovales métalliques horizontaux superposés par deux rectangles métalliques verticaux et le tout est couvert d’une étoffe de la taille des ovales, mais qui ondule sur les rectangles, ne pouvant couvrir qu’une partie de l’œuvre et laissant visible tout son squelette. Ici, le personnage de Catherine de Médicis n’a de présence que par référence, car rien dans la réalisation de l’artiste sauf le titre ne permet au regardeur de le voir.
Les œuvres récentes d’Hélène Agofroy s’emparent d’éléments ténus, souvent de forme linéaire (branches, bandes de tissu...), qui peuvent être retournés en un geste performatif à la mesure du corps (Housse, 2020 ; Rosa, 2020 ; Réparé, 2021).