Né en 1971 à Lille (France)
Vit et travaille à Paris (France) et New York (États-Unis)
Guillaume Leblon étudie à l’École des beaux-arts de Lyon jusqu’en 1997 puis à la Rijksakademie d’Amsterdam. Il expose régulièrement en Europe et a depuis une dizaine d’années un parcours d’envergure internationale.
Ses récentes expositions personnelles ont eu lieu notamment à : SMAK, Gand, Belgique (2018) ; Friche La Belle de Mai, Marseille (2015) ; Institut d’art contemporain, Villeurbanne/Rhône-Alpes (2014) ; MASS MoCA, États-Unis (2013) ; Musée régional d’art contemporain de Sérignan (2012) ; MUDAM, Luxembourg (2009) ; CGAC, Santiago de Compostelle, Espagne (2008) ; Crédac, Ivry-sur-Seine (2006). Il a également participé à de nombreuses expositions collectives notamment au Mucem, Marseille, Or : Un voyage dans l’histoire de l’art au fil de l’or, en 2018 ; à la Biennale de Lyon, Une terrible beauté est née, en 2011 ; au Carré d’Art de Nîmes, Pour un art pauvre, en 2011 également ; au Centre Pompidou-Metz, Constellation, en 2009 ; ou encore à l’IAC, pour Fabricateurs d’espaces, en 2008.
En octobre 2022, le Palais de Tokyo, Paris, invite Guillaume Leblon pour une exposition rétrospective, Parade.
Sculpteur « nouvelle génération », Guillaume Leblon expérimente des techniques et matériaux très diversifiés – sable, pierre, bois, eau, plâtre, laiton, glaise… – pour créer des « paysages » à la mise en scène extrêmement élaborée. Dans cet élargissement de la pratique sculpturale, l’espace lui-même devient matériau premier. Guillaume Leblon utilise des objets de récupération qui lui permettent de lier sa pratique au temps qui passe, dans des installations alors chargées d’humanité et d’émotion, au-delà d’un premier abord très épuré, voire conceptuel. L’artiste collecte, rassemble, entrepose, différents éléments, et les laisse parfois stagner longtemps dans son atelier avant de les utiliser : un protocole qui relève d’une archéologie du présent et produit des formes en latence. Guillaume Leblon entretient ainsi un certain rapport au temps, temps qui décidera de la pérennité de ses œuvres : "Les sculptures meurent aussi" était d’ailleurs le titre d’une des expositions auxquelles il a participé (Kunsthalle Mulhouse, 2010).
Les expositions sont souvent conçues par l’artiste de manière à offrir au visiteur un cheminement, une promenade, et comportent un fort potentiel narratif : l’exposition À dos de cheval avec le peintre qui a eu lieu à l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne/Rhône-Alpes en 2014 en est l’exemple parfait. Le parcours poétique ainsi créé fait traverser des espaces métamorphosés, plus ou moins pittoresques ou fantomatiques, parsemés de sensations, de respirations, d’évocations (artistiques, littéraires…) et de références au vivant.