Ben (Ben Vautier, dit)
Mes Gestes
1958-1972
- Geste : cracher
1961-1973
Photographie noir et blanc et acrylique sur contreplaqué
76 x 76 x 1 cm
S.R.
- Geste : dormir
1966-1972
Photographie noir et blanc et acrylique sur contreplaqué
76 x 76 x 1 cm
S.R.
- Geste : faire des grimaces
1962-1971
Photographie noir et blanc et acrylique sur contreplaqué
76 x 76 x 1 cm
S.R.
- Geste : manger
1964-1971
Photographie noir et blanc et acrylique sur contreplaqué
76 x 76 x 1 cm
S.R.
Geste : faire des grimaces (1962-1971), Geste : dormir (1966-1972), Geste : manger (1964-1971) et Geste : cracher (1961-1973) font partie de la série Mes gestes (1958-1972) et mettent en scène, pour faire œuvre d’art, les actes les plus ordinaires. Chaque œuvre de la série est issue d’une performance/action réalisée entre 1958 et 1972 — l’artiste y a noté son processus et sa date, puis fixé deux photographies en forme de témoignage de sa mise en œuvre.
Les descriptions des actions inscrites sur les œuvres, à l’exception de Geste : manger, fondé sur l’effet inverse de « l’ordinaire dans l’art », sont tout à fait explicites quant à cette volonté délibérée de choquer et de faire réagir autrui :
- « J’ai craché sur ma toile en tant qu’œuvre d’art » (Geste : cracher)
- « Faire des grimaces devant un public jusqu’à ce qu’il réagisse (Geste : faire des grimaces)
- « Dans un lieu public, j’ai mis un lit sur une estrade et avant que le public arrive, j’ai pris des somnifères pour dormir » (Geste : dormir)
- « Dans le cadre de mes gestes simples, j’ai mangé un croissant à la terrasse d’un café » (Geste : manger).
Lors de la documenta 5 (Cassel, 1972), Ben réalise une performance de la série Gestes dont la radicalité se traduit par l’automutilation : Ben cogne son visage contre une colonne de béton sur laquelle est inscrit « I shall bang my head against the wall ‘till it bleeds » [Je vais cogner ma tête contre le mur jusqu’à ce qu’elle saigne] jusqu’à ce que son front blessé saigne effectivement.
Les descriptions des actions inscrites sur les œuvres, à l’exception de Geste : manger, fondé sur l’effet inverse de « l’ordinaire dans l’art », sont tout à fait explicites quant à cette volonté délibérée de choquer et de faire réagir autrui :
- « J’ai craché sur ma toile en tant qu’œuvre d’art » (Geste : cracher)
- « Faire des grimaces devant un public jusqu’à ce qu’il réagisse (Geste : faire des grimaces)
- « Dans un lieu public, j’ai mis un lit sur une estrade et avant que le public arrive, j’ai pris des somnifères pour dormir » (Geste : dormir)
- « Dans le cadre de mes gestes simples, j’ai mangé un croissant à la terrasse d’un café » (Geste : manger).
Lors de la documenta 5 (Cassel, 1972), Ben réalise une performance de la série Gestes dont la radicalité se traduit par l’automutilation : Ben cogne son visage contre une colonne de béton sur laquelle est inscrit « I shall bang my head against the wall ‘till it bleeds » [Je vais cogner ma tête contre le mur jusqu’à ce qu’elle saigne] jusqu’à ce que son front blessé saigne effectivement.