Babou (Théodore Christian Baboulène, dit)
Caudecoste
1988
Acrylique sur toile
150 x 130 cm
Réalisée au début de sa série les Bastides (maisons provençales du sud-ouest de la France), l’œuvre Caudecoste (1988) – don de Pascale Triol à l’IAC en 2014 – s’engage dans une volonté de mise à distance de la culture architecturale française. Cette posture rejoint celle de la Figuration narrative et sa critique de la société de consommation par des jeux de cadrages et de montages. La gamme de couleurs, froide et volontairement limitée, appréhende la lumière comme un espace de réserve et révèle des volumes en contre-jour, bleus et violets, comme des silhouettes dans l’ombre.
Méthodique, l’artiste intègre dans chaque tableau un mélange des couleurs du sujet précédent et applique méticuleusement « jusqu'à douze couches ». De manière similaire, ses œuvres s’enchaînent formellement : « C’est ainsi que les maisons le conduiront aux toitures, les toitures aux coupoles et gargouilles, les gargouilles aux ornements animaliers, les ornements animaliers aux entraves avant de revenir à l’architecture1 ».
1 Elizabeth Krief citée par Henri François-Debailleux, Babou, le funambule du motif, exposition à la Galerie Semiose, 2016.