Jean Stern
Double horizon
1988
Acier, plomb, bois
200 x 65 x 15 cm
Don de Pascale Triol
L’œuvre Double horizon (1988) fait partie des premières recherches de Jean Stern autour du relief et du rapport à l’espace et à la perception du spectateur. Bien que son vocabulaire formel soit assez éloigné de son travail ultérieur, des préoccupations comme la question du paysage, la duplicité du regard, y sont déjà présentes.
Immédiatement, on hésite sur le statut à accorder à l’œuvre : celle-ci est accrochée au mur comme un tableau, mais constituée de matériaux typiquement sculpturaux, métal (plomb et acier galvanisé) et bois pour la structure. Cette ambiguïté entre l’espace bidimensionnel et tridimensionnel, et l’aspect brut de l’assemblage de matériaux, évoquent les Contre-reliefs de Vladimir Tatline. Pour Tatline, le contre-relief devait redéfinir le rapport du spectateur à l’objet de manière dynamique, afin de libérer l’art de l’illusion.
Dans l’œuvre de Jean Stern, une sorte de « rail » central est à la fois ce qui relie et sépare les deux parties, créant l’impression d’une déchirure dans l’espace. La partie supérieure, lisse et brillante, contraste avec le mât accidenté de la partie inférieure. « Double horizon », double lecture : l’horizon étant à la fois la limite subjective où s’arrête le regard et la ligne idéale marquant le passage d’un plan matériel à un autre, immatériel.
Immédiatement, on hésite sur le statut à accorder à l’œuvre : celle-ci est accrochée au mur comme un tableau, mais constituée de matériaux typiquement sculpturaux, métal (plomb et acier galvanisé) et bois pour la structure. Cette ambiguïté entre l’espace bidimensionnel et tridimensionnel, et l’aspect brut de l’assemblage de matériaux, évoquent les Contre-reliefs de Vladimir Tatline. Pour Tatline, le contre-relief devait redéfinir le rapport du spectateur à l’objet de manière dynamique, afin de libérer l’art de l’illusion.
Dans l’œuvre de Jean Stern, une sorte de « rail » central est à la fois ce qui relie et sépare les deux parties, créant l’impression d’une déchirure dans l’espace. La partie supérieure, lisse et brillante, contraste avec le mât accidenté de la partie inférieure. « Double horizon », double lecture : l’horizon étant à la fois la limite subjective où s’arrête le regard et la ligne idéale marquant le passage d’un plan matériel à un autre, immatériel.