Jean-Luc Parant
La liberté du désordre
1985-2016
925 boules en terre cuite, 23 caisses en bois de chêne brut portant des inscriptions à l'encre noire, 28 sacs en toiles de jute
Dimensions variables
Poids : environ 800 kg pour l'ensemble des éléments
La liberté du désordre est une œuvre de Jean-Luc Parant datée de 1985-2016. C’est une installation imposante composée de neuf cent vingt-cinq boules en terre cuite (produites à divers endroits), vingt-trois caisses en bois sur lesquelles sont inscrites des phrases poétiques à l’encre noire ainsi que vingt-huit sacs en toile de jute. L’ensemble pèse huit cents kilos et semble, comme son nom l’indique, participer d’une logique de désordre organisé. Certaines boules sont enfermées dans les caisses tandis que d’autres sont libérées et forment des tas au sol. Pour Jean-Luc Parant, ces boules échappées « sont comme un cerveau qui pense et qui se libère ». Matérialisation du passage d’un état d’enfermement à celui d’une libération, cette création qui s’est échelonnée sur une trentaine d’années fait du débordement non seulement un motif esthétique mais également un principe de pensée. Car c’est dans « la liberté du désordre » que l’artiste voit « la liberté de la pensée ».
L’entrée de l’œuvre La liberté du désordre dans la collection IAC, Villeurbanne (France) a fait suite à un ensemble d’échanges avec Jean-Luc Parant, particulièrement des dons d’ouvrages, dans un esprit de troc et d’économie participative cher à l’artiste. Présentée au Théâtre National Populaire en automne 2018, l’œuvre génère également diverses interventions de l’artiste dans les structures culturelles de Villeurbanne, pour « déborder toujours »,
« dépasser les bords » et aller à la rencontre des autres.
« Ton écriture semble souvent expliciter ce qui va de soi. C’est peut-être pour cette raison que ton écriture est élémentaire et que ton travail déborde et se prolonge dans différents domaines avec lesquels il résonne : la philosophie, la danse, le théâtre… Comme si tu créais une forme de mythologie dans laquelle tu faisais entrer d’autres que toi1 ».
1 Kristell Loquet, entretien avec Jean-Luc Parant, in : Jean-Luc Parant, La liberté du désordre. Fage éditions, Lyon, 2018, p. 79.