Amélie Giacomini et Laura Sellies
Robe pour un corps évaporé
2020
Sculpture au sol, papier Kobb
200 x 400 cm
Collaboration avec Sébastien Meyer
Œuvre produite à l'occasion de la Fabrique du Nous, IAC, 2020
Comme souvent dans leur travail, Amélie Giacomini et Laura Sellies créent un récit dans l’espace en attente d’activation. La Robe pour un corps évaporé, couchée au sol, se fond dans une installation en papier Kobb, fait de fibres végétales pressées puis séchées. L’assemblage de différents éléments géométriques plissés laisse apparaître une silhouette. Lors d’une performance aux allures de rituel ancestral, une femme découpe le fil de coton qui relie cette robe à l’ensemble et la revêt. Comme connectée aux différents éléments présents dans la pièce, tout en semblant évoluer dans un autre espace-temps, la performeuse habite avec son propre corps les formes-sujets de cette fiction. Inspirée par L’Île aux femmes de l’anthropologue Serge Dunis1, qui étudie le mythe d’une l'île polynésienne où ne vivent que des femmes, l’œuvre d'Amélie Giacomini et Laura Sellies raconte, à travers des formes aussi figées qu’éphémères, la transformation, la métamorphose, la mue.
1 Serge Dunis, L’Île aux femmes. Paris : CNRS, 2016.