Prêts des œuvres de la Collection IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes :
Rudolf Schäfer, Totengesichter (série de 13 photographies platinotypes), 1986
Rudolf Schäfer, Totengesichter (série de 13 photographies platinotypes), 1986
Exposition collective rassemblant 20 auteurs et autrices, accompagnée d’une publication, éditée par la Maison Doisneau.
Avec les œevres de : Laure Albin Guillot, Philippe Bazin, Goran Bertok, Patrik Budenz, Christine Delory-Momberger, Eric Dexheimer, Robert Doisneau, Odhràn Dunne, Laurence Geai, Steeve Iuncker, Irène Jonas, Beate Lakotta et Walter Schels, Franck Landron, Jacques Henri Lartigue, Frédéric Pauwels, Bruno Réquillart, Rudolf Schäfer, Raymond Voinquel et Sophie Zénon.
L’initiative de ce projet visant à montrer des photographies de corps morts puise ses origines dans le cahier des charges de la Maison Doisneau consacré à la photographie dite « humaniste » dont le projet est de questionner l’Homme, son histoire moderne et contemporaine mais aussi les conditions de son existence. Il était donc temps, plus de vingt années après son inauguration, que la Maison Doisneau aborde enfin un chapitre consacré aux morts.
L’objet ici n’est pas la mort dans un absolu. Il n’est pas question de s’interroger sur les diverses façons dont la photographie peut, de manière plus ou moins réaliste ou métaphorique, s’emparer de la mort en tant que notion ou abstraction. Car ce sont bien les morts eux-mêmes et l’image de leurs dépouilles en Europe (en France en particulier) qui font l’objet de notre réflexion.
Les morts et la photographie partagent de longue date un espace visuel commun, à la fois intime, institutionnel et médiatique : dans les ateliers de portraits jusqu’au milieu du 20ème siècle mais aussi dans la presse, les archives familiales ou encore les archives scientifiques ou médico-légales. Le portrait post mortem réalisé par des auteurs ou autrices a longtemps répondu à des contraintes techniques (éclairage, angle de prise de vue d’un corps le plus souvent allongé ou semi couché) et des codes funéraires immuables. On ne distingue que peu de variantes dans les portraits et les mises en scènes et aucune autre finalité que la présentation du corps à un entourage plus ou moins proche. Il faut donc attendre les années 1970, lorsque la photographie fait clairement reconnaître sa qualité de medium artistique, pour voir apparaître quelques œuvres revendiquées comme telles s’intéressant aux visages
et aux corps des morts.
Afin de dresser notre panorama de la photographie post mortem aujourd’hui en Europe, nous avons privilégié des œuvres récentes et, pour la plupart, peu connues, en les introduisant toutefois par une sélection d’images réalisées au milieu du 20e siècle (Jacques Henri Lartigue, Laure Albin Guillot, Robert Doisneau, Raymond Voinquel). Ces œuvres et images sont celles d’autrices et d’auteurs : reporters, illustratrices et illustrateurs, plasticiennes et plasticiens. Ainsi nous observons le cadre programmatique de la Maison Doisneau qui est essentiellement dédiée aux photographes utilisant le médium dans une volonté d’expression ou de création. En rassemblant des démarches relativement homogènes nous facilitons par ailleurs les comparaisons et les analyses : bien que résultantes d’intentions précises, ces œuvres traduisent aussi des comportements vis-à-vis des morts propres à des époques et des contextes.
Michaël Houlette, Directeur de la Maison Doisneau / Lavoir Numérique
Avec les œevres de : Laure Albin Guillot, Philippe Bazin, Goran Bertok, Patrik Budenz, Christine Delory-Momberger, Eric Dexheimer, Robert Doisneau, Odhràn Dunne, Laurence Geai, Steeve Iuncker, Irène Jonas, Beate Lakotta et Walter Schels, Franck Landron, Jacques Henri Lartigue, Frédéric Pauwels, Bruno Réquillart, Rudolf Schäfer, Raymond Voinquel et Sophie Zénon.
L’initiative de ce projet visant à montrer des photographies de corps morts puise ses origines dans le cahier des charges de la Maison Doisneau consacré à la photographie dite « humaniste » dont le projet est de questionner l’Homme, son histoire moderne et contemporaine mais aussi les conditions de son existence. Il était donc temps, plus de vingt années après son inauguration, que la Maison Doisneau aborde enfin un chapitre consacré aux morts.
L’objet ici n’est pas la mort dans un absolu. Il n’est pas question de s’interroger sur les diverses façons dont la photographie peut, de manière plus ou moins réaliste ou métaphorique, s’emparer de la mort en tant que notion ou abstraction. Car ce sont bien les morts eux-mêmes et l’image de leurs dépouilles en Europe (en France en particulier) qui font l’objet de notre réflexion.
Les morts et la photographie partagent de longue date un espace visuel commun, à la fois intime, institutionnel et médiatique : dans les ateliers de portraits jusqu’au milieu du 20ème siècle mais aussi dans la presse, les archives familiales ou encore les archives scientifiques ou médico-légales. Le portrait post mortem réalisé par des auteurs ou autrices a longtemps répondu à des contraintes techniques (éclairage, angle de prise de vue d’un corps le plus souvent allongé ou semi couché) et des codes funéraires immuables. On ne distingue que peu de variantes dans les portraits et les mises en scènes et aucune autre finalité que la présentation du corps à un entourage plus ou moins proche. Il faut donc attendre les années 1970, lorsque la photographie fait clairement reconnaître sa qualité de medium artistique, pour voir apparaître quelques œuvres revendiquées comme telles s’intéressant aux visages
et aux corps des morts.
Afin de dresser notre panorama de la photographie post mortem aujourd’hui en Europe, nous avons privilégié des œuvres récentes et, pour la plupart, peu connues, en les introduisant toutefois par une sélection d’images réalisées au milieu du 20e siècle (Jacques Henri Lartigue, Laure Albin Guillot, Robert Doisneau, Raymond Voinquel). Ces œuvres et images sont celles d’autrices et d’auteurs : reporters, illustratrices et illustrateurs, plasticiennes et plasticiens. Ainsi nous observons le cadre programmatique de la Maison Doisneau qui est essentiellement dédiée aux photographes utilisant le médium dans une volonté d’expression ou de création. En rassemblant des démarches relativement homogènes nous facilitons par ailleurs les comparaisons et les analyses : bien que résultantes d’intentions précises, ces œuvres traduisent aussi des comportements vis-à-vis des morts propres à des époques et des contextes.
Michaël Houlette, Directeur de la Maison Doisneau / Lavoir Numérique