Prêt de l'œuvre de la Collection IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes
Rodney Graham, Two Generators, 1984
Rodney Graham, Two Generators, 1984
Le CAPC musée accueille le collectif curatorial Latitudes pour une résidence de recherche dans le cadre du projet d'exposition collective qu'ils élaborent à titre de contribution du CAPC musée pour la saison culturelle "paysages bordeaux 2017"
4,543 milliards, la question de la matière est une exposition qui donnera à voir le travail d'environ 20 artistes et autres collaborateurs et qui présentera des œuvres d'art — et leur accumulation dans les bâtiments qui les abritent — en tant que matière naturelle et dynamique inscrite dans un temps long.
Présentant des sculptures, des films, des photographies et des installations de façon à la fois analytique et poétique, l'exposition se nourrira de concepts et de métaphores croisées entre le paysage et les modernités extractives (c.-à-d. le système capitaliste-colonialiste de l'industrie minière et des plantations), ainsi que de récits liés aux matières premières, et de la notion d'imaginaire géologique.
Des œuvres d'art existantes (dont certaines faisant partie de la collection du CAPC musée) seront présentées en regard de certains travaux de commande ainsi que de documents et d'objets provenant des archives de la ville de Bordeaux, afin de révéler une complexité discursive et apporter une accumulation de "preuves".
Les "choses" du monde physique, dont fait partie l'art moderne, peuvent être vues avant tout comme une forme d'héritage de l'énergie dérivée des minerais.
L'exposition creuse ,toutefois, plus profondément afin de réfléchir non seulement à l'héritage écologique du pétrole et du charbon, et au début du désengagement face à ces matières, mais aussi à toute la stratigraphie de la lithosphère et à la temporalité du cycle du charbon.
Les arts plastiques révèlent ainsi leurs racines chimiques ou géologiques, de la même façon que les arbres et les roches deviennent potentiellement des "médias", et qu'une collection et le bâtiment qui l'abrite se trouvent impliqués dans des paysages réciproques, souvent éloignés de plusieurs milliers de kilomètres (le CAPC musée occupe par exemple un entrepôt de denrées coloniales construit au 19ème siècle).
L'impact de la consommation de combustibles fossiles sur le climat et ses implications négatives ne peuvent être perçues qu'en adoptant une perspective à très long terme. Qu'est-ce qui est en jeu lorsque l'art et les musées affrontent une plus grande conscience du temps et de la matière? Comment devraient-ils réfléchir et agir dans un élan pour aller au-delà du cadre spatial du slogan "penser globalement, agir localement" pour aller plutôt dans le sens de "penser historiquement, agir géologiquement".
4,543 milliards, la question de la matière est une exposition qui donnera à voir le travail d'environ 20 artistes et autres collaborateurs et qui présentera des œuvres d'art — et leur accumulation dans les bâtiments qui les abritent — en tant que matière naturelle et dynamique inscrite dans un temps long.
Présentant des sculptures, des films, des photographies et des installations de façon à la fois analytique et poétique, l'exposition se nourrira de concepts et de métaphores croisées entre le paysage et les modernités extractives (c.-à-d. le système capitaliste-colonialiste de l'industrie minière et des plantations), ainsi que de récits liés aux matières premières, et de la notion d'imaginaire géologique.
Des œuvres d'art existantes (dont certaines faisant partie de la collection du CAPC musée) seront présentées en regard de certains travaux de commande ainsi que de documents et d'objets provenant des archives de la ville de Bordeaux, afin de révéler une complexité discursive et apporter une accumulation de "preuves".
Les "choses" du monde physique, dont fait partie l'art moderne, peuvent être vues avant tout comme une forme d'héritage de l'énergie dérivée des minerais.
L'exposition creuse ,toutefois, plus profondément afin de réfléchir non seulement à l'héritage écologique du pétrole et du charbon, et au début du désengagement face à ces matières, mais aussi à toute la stratigraphie de la lithosphère et à la temporalité du cycle du charbon.
Les arts plastiques révèlent ainsi leurs racines chimiques ou géologiques, de la même façon que les arbres et les roches deviennent potentiellement des "médias", et qu'une collection et le bâtiment qui l'abrite se trouvent impliqués dans des paysages réciproques, souvent éloignés de plusieurs milliers de kilomètres (le CAPC musée occupe par exemple un entrepôt de denrées coloniales construit au 19ème siècle).
L'impact de la consommation de combustibles fossiles sur le climat et ses implications négatives ne peuvent être perçues qu'en adoptant une perspective à très long terme. Qu'est-ce qui est en jeu lorsque l'art et les musées affrontent une plus grande conscience du temps et de la matière? Comment devraient-ils réfléchir et agir dans un élan pour aller au-delà du cadre spatial du slogan "penser globalement, agir localement" pour aller plutôt dans le sens de "penser historiquement, agir géologiquement".