Tony Robbin, révélé par une exposition au Whitney Museum à New York en 1974, a été introduit en France par la Galerie Rarideh Cadot, montré à nouveau par elle en 1978, et en 1980 par le Nouveau Musée de Lyon.
Tony Robbin choisit de peindre l'espace ou plutôt sa représentation. Il se sert d'architectures abstraites, de ormes géométriques simples (cercles et carrés) répétés à l'infini. Mais il bouleverse aussi la perspective en la démultipliant : comme si le spectateur observait de plusieurs points de vue en même temps et comme si les motifs occupaient plusieurs places au même moment, la couleur et la matière intervenant aussi pour accentuer cette illusion. Le résultat est si complexe qu'on ne peut percevoir toutes les perspectives à la fois, que la vision alors se brouille, qu'on ne sait plus où se situer.
Autant l'homme de la Renaissance, sûr de lui, se considérait comme le centre du monde qu'il unifiait à partir d'un point de repère, lui-même, autant l'homme du 20e siècle, ses connaissances lui ayant révélé sa petitesse, a perdu cette unité de point de vue, cette échelle de grandeur. Chaque société, chaque époque ont finalement leur propre perception de l'espace, et Robbin s'amuse à les rapprocher, créant une sorte de patchwork de ces divers mondes. Parti d'un art conceptuel, l'artiste flirte parfois presque avec le pattern, célèbre tendance décorative américaine.
Autant l'homme de la Renaissance, sûr de lui, se considérait comme le centre du monde qu'il unifiait à partir d'un point de repère, lui-même, autant l'homme du 20e siècle, ses connaissances lui ayant révélé sa petitesse, a perdu cette unité de point de vue, cette échelle de grandeur. Chaque société, chaque époque ont finalement leur propre perception de l'espace, et Robbin s'amuse à les rapprocher, créant une sorte de patchwork de ces divers mondes. Parti d'un art conceptuel, l'artiste flirte parfois presque avec le pattern, célèbre tendance décorative américaine.