Patrick Raynaud, le doyen, le seul à avoir déjà de multiples expositions à son actif, est actuellement professeur aux Beaux Arts de Lyon. Son œuvre sculptée -plus exactement un jeu sur le volume et le pliage- s'inspire des découpages de bonhommes de l'enfance. Avec Raynaud, les silhouettes blanches, neutres, anonymes et qui peuvent se répéter à l'infini, selon une mathématique combinatoire, se transforment en foule sans visage, menaçante. Une œuvre qui appelle l'espace urbain, et que l'on souhaiterait vivement découvrir, un jour prochain, au cœur de la ville...
Lucie Paulat, de Saint-Étienne, a opté pour des thèmes « naturels », c'est-à-dire qui traitent de la nature, mais aussi qui, dans le genre, vont de soi. Ces peintures méritent l'attention, surtout s'il on songe qu'il y a dix ans, cinq ans peut-être, on les aurait considérées « à la limite » et comme relevant d'une rhétorique trop codée... pour être honnête.
Dominique Pourailly propose un bestiaire d'animaux drôlatiques, géants, violemment colorés, comme par les coups de crayon d'une main enfantine. Des images découpées, comme d'énormes autocollants humoristiques.
Avec Charles Auburtin, on reste dans l'humour, mais cette fois-ci provoqué, explicite. De grandes toiles à fond bleu, un personnage ou un animal et un bref commentaire : du heurt du texte et de l'image, nait le tilt.
Enfin, Anne-Marie Garin joue de l'abstraction sur cinq toiles similaires à quelques détails près qui font toutefois la différence.