Pour lui, dans l'art, les meilleures œuvres des années soixante à quatre-vingt-dix se rapportent, explicitement ou implicitement, à la contribution critique de l'I.S, et c'est pour cette raison qu'il veut les comprendre comme des parcours de résistance "qui s'animent de la volonté de dépassement et se projettent dans un devenir social."
"Une fois libéré de la contrainte idéologique provoquée par la division du monde en deux formes complémentaires de capitalisme et atteinte la globalité des mécanismes de domination, on serait en état de produire à nouveau une critique radicale. Dans ce cas, l'art ne peut manquer d'être profondément mis en question, en tant que représentation du vaste système de séparation sociale."
Langage (1979), Territoire (1990-93) et Impossibilité (1994) sont à prendre comme des textes d'artiste, c'est-à-dire, issus de la production "théorique" d'un artiste, non comme légitimation de l'œuvre, mais comme sa critique implacable. Ce sont des textes qui revalorisent le refus comme force de changement et essayent de démontrer l'impossibilité, théorique et pratique, de ce qui est présenté comme l'unique réalité possible.
Le travail de Leonel Moura consiste à redistribuer de manière critique des images et des textes liés à l'identité culturelle et politique occidentale. Pour lui l'art doit plus que jamais s'engager vers une forme de participation sociale et politique.
Exposition réalisée avec le concours de La Fondation Galouste Gulbenkian (Lisbonne), de l’Institut Camões, de la Société du Métro de Lisbonne et de la Ville de Cintra.