L'Alternative

La Collection en prêt en France

du  au 
© Francis Alÿs

Francis Alÿs, Sometimes Making Something Leads to Nothing, décembre 1998
(Il arrive que faire quelque chose ne mène à rien)
Suite de 7 photographies - #4/6
Collection IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes

© Francis Alÿs

Prêt de l'œuvre de la Collection IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes
Francis Alÿs, Sometimes Making Something Leads to Nothing, décembre 1998
(Il arrive que faire quelque chose ne mène à rien)
Avec les œuvres de : Francis Alÿs, Francis Cape, Plamen Dejanoff, Jeremy Deller & Alan Kane, documentation céline duval, David Evrard, Patricio Gil Flood, Jeanne Gillard & Nicolas Rivet, Elsa Maillot, Jean-Charles Massera, Jean-Luc Moulène, Jean-Marie Perdrix, Julien Prévieux, Superflex, Koki Tanaka, ainsi que des documents provenant du Musée de l’Histoire vivante, Montreuil et des Archives Nationales du Monde du Travail, Roubaix

Les trois FRAC du Grand Est se réunissent cet été autour d'une thématique commune d'exposition : le travail sous toutes ses formes ! À Reims, le FRAC Champagne-Ardenne ouvre le cycle Le travail à l’œuvre avec une exposition de groupe intitulée L'alternative, ou comment travailler autrement. Suivi par le 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine à Metz qui aborde, à travers son exposition collective Ressources humaines, le travail dans sa dimension sociale, morale et invisible tout en guidant la réflexion jusqu'au cœur du milieu artistique. Le FRAC Alsace à Sélestat présente, quant à lui, une installation in situ de l'artiste Michael Beutler dans laquelle processus de création et technicité productive s'entremêlent.

Il apparaît aujourd’hui indispensable, au vu des mutations profondes qui se sont opérées ces dernières décennies, de questionner la notion même de travail, de s’interroger sur la place que cette activité a occupé et occupe dans notre quotidien. En effet, les différentes révolutions industrielles et numériques et les grands bouleversements économiques survenus récemment ont résolument modifié notre rapport au travail, et ont entraîné de profondes évolutions sociétales, remettant notamment en question les frontières et la hiérarchie entre le temps dévolu au travail et celui consacré au loisir.Ainsi, face à une idéologie dominante qui chercherait à imposer un modèle unique ne pouvant être remis en question, se sont déployées des initiatives – citoyennes, politiques, artistiques – qui tentent de faire émerger de nouveaux possibles, d’autres manières d’envisager le (non-) travail et l’organisation de nos sociétés.

L’exposition de groupe présentée au FRAC Champagne-Ardenne, intitulée L’alternative, s’intéresse à la manière dont se sont développés, au fil du temps, ces modes de production alternatifs, parallèles, en marge des courants dominants et en réaction à des structures et organisations du travail potentiellement aliénantes. Qu’ils s’inspirent de modèles éprouvés, témoignent de moments ou situations symboliques et potentiellement charnières, s’infiltrent dans les rouages de cette idéologie dominante qu’est le capitalisme ou en proposent des formes alternatives, les artistes réunis dans cette exposition tentent, chacun à leur manière, d’interroger notre rapport au travail et d’en reconsidérer les fondements, dans des contextes socio-économiques particulièrement sensibles.

S’ils ne sont pas dans la revendication frontale, ces artistes cherchent tous, par leurs productions, à repenser – plus que renverser – l’ordre établi. Certaines des propositions réunies au FRAC Champagne-Ardenne peuvent au premier abord sembler dérisoires, vaines, utopiques, voire irréalisables, mais toutes invitent à une réflexion nécessaire sur un modèle qui paraît aujourd’hui à bout de souffle, défaillant, et dont il convient de se détacher. Sans tendre à l’exhaustivité, cette exposition, via les différentes initiatives rassemblées ici – historiques ou plus contemporaines, personnelles ou collectives – se veut ainsi un laboratoire, un lieu d’échange et de réflexion qui permette d’ouvrir le dialogue sur de possibles nouveaux modèles d’organisation de nos sociétés, tenant également compte d’expériences passées. Une prise de recul salutaire pour tenter d’inventer le monde de demain, à l’aune de moments et réalisations emblématiques – des utopies de la fin du 19ème siècle aux tentatives plus récentes liées à la décroissance, notamment.
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i-ac.eu/fr/expositions/22_france-at-the-international/2017/408_L-ALTERNATIVE
imprimé le 01 novembre 2024 [04:44] depuis l'adresse IP : 18.190.253.88
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