Née en 1944 à Corbelin (Isère, France)
Vit et travaille à Clansayes (Drôme, FRANCE)
« Artiste dessinatrice » comme elle aime à se définir, Danièle Orcier fait partie de ces créatrices engagées dans la pratique d’un médium unique, le dessin. Après avoir obtenu son diplôme des Beaux-arts à Grenoble en 1965, elle devient dessinatrice de maquettes textiles pour des soieries lyonnaises. Parallèlement, elle enseigne dans des collèges et lycées de la Drôme à partir de 1973. En 1975, sa première exposition personnelle à la Galerie 38 à Zurich lance sa carrière d’auteur. Cinq ans plus tard, le Nouveau Musée de Villeurbanne lui offre sa première exposition personnelle dans une institution publique. Par ailleurs, son travail est montré dans de nombreuses expositions collectives, à l’ELAC de Lyon en 1977, au Musée Réattu d’Arles en 1980, durant la biennale internationale de Clermont-Ferrand en 1984 et au Musée des Beaux-Arts de Lyon en 2007.
Elle fonde en 1983 l’espace associatif « Angle art contemporain » à Saint-Paul-Trois-Châteaux dans la Drôme provençale, avec pour objectif l’initiation à l’art de son époque par un programme d’expositions et d’ateliers pédagogiques.
Deux axes majeurs définissent sa pratique, à la fois artistique et pédagogique elle s’inscrit dans une tradition historique basée sur la transmission. Mais contrairement à ses prédécesseurs classiques attachés à des techniques et des savoir-faire, Danièle Orcier préfère transmettre « un plaisir du dessin » qui passe selon elle par « une prise de conscience de son propre corps1 ». L’observation, la contemplation et la méditation sont les trois grandes étapes qui structurent son processus créatif – son corps jouant le rôle de médiateur entre le paysage et la feuille de papier. Ainsi, la mine de plomb, son outil de prédilection, glisse sur la feuille entraînée par l’énergie de son corps en inscrivant les traces d’un paysage observé, contemplé et souvent médité. Même si au début des années 2000 Danièle Orcier s’intéresse à la forme très symbolique du cercle, qu’elle décline dans plusieurs séries de dessins, son sujet principal reste le paysage ; raison pour laquelle elle a établi son atelier à Clansayes en 1973.
En 2020, Danièle Orcier présente son exposition Les lignes du désir à l’Espace d’Art François-Auguste Ducros à Grignan. Pour ce projet, qu’elle a conçu comme un « journal d’atelier », l’artiste choisit de ponctuer le parcours avec des œuvres de la Collection IAC. Elle affirme ici sa volonté de dépasser constamment les frontières de son propre travail, en privilégiant la transmission.
1 Propos de Danièle Orcier, Atelier pédagogique : « L’art comme expérience », consultable sur le site internet d’Angle art contemporain :
http://www.angle-artistes.fr/Atelier-pedagogique-L-Art-comme.html