Né en 1957 à Sainte-Radegonde (France)
Vit et travaille à Couzon (France)
Éric Dessert, né en 1957, est un photographe français dont le travail est mû par un regard humaniste nourri de multiples voyages. Le paysage, la ruralité, mais aussi les hommes et les femmes qui les habitent, sont au centre d’une pratique qui fige ses sujets dans une forme d’intemporalité. Son travail a été notamment exposé au Centre Pompidou, à la Bibliothèque Nationale de France, à l’Institut Français de Naples, mais aussi en Chine, en Roumanie.
La découverte de la photographie par Éric Dessert en 1973 le mène à étudier à l’Institut Saint-Luc de Tournai en Belgique entre 1974 et 1977 et y obtenir un diplôme en section « Humanités photographiques ». Après un Master d’Arts Plastiques, mention « esthétique, pratique et théorie des arts contemporains », à l’Université Charles-de-Gaulle (Lille 3) et parallèlement à l’œuvre personnelle qu’il développe, Éric Dessert devient dès 1980 photographe du patrimoine au sein du Ministère de la Culture. Au sein de cette mission de recensement et d'étude du patrimoine culturel français, Éric Dessert s’est autant intéressé aux constructions religieuses de l’époque médiévale (comme l’abbaye de Saint-Savin dans la Vienne en 1984) qu’à certains de ces cantons méconnus (par exemple le canton de Trévoux en Dombes dans l’Ain en 1994). Comme le veut la commande, ses photographies témoignent d’une grande attention au détail (orfèvreries, ornements, vitraux, statuaires) tout autant qu’elles rendent hommage à ces formes d’artisanats aujourd’hui oubliées. De ces déplacements à l’intérieur du territoire français, le photographe a développé un goût pour le monde vernaculaire et pour le voyage. Travaillant exclusivement avec l’argentique et en noir et blanc, il réalise ainsi fréquemment des séries photographiques dans divers pays comme la Roumanie (1993), la Géorgie (1999) ou encore le Japon (entre 2001 et 2003). S’attachant à décrire les formes de la ruralité et des visages marqués par le temps et le labeur, Éric Dessert fuit les signes de la modernité et préfère s’intéresser à ses territoires plus méconnus, comme la campagne, dont il exalte la beauté calme et noble. Une de ses dernières séries, intitulée « Une autre Chine » et réalisée en 2014 dans quatre provinces rurales du pays, s’intéresse à une facette rarement montrée de la Chine. Loin de son urbanisation féroce et de ses industries, Éric Dessert fait le choix, mû par une « nécessité », d’en photographier les paysages, objets et hommes. Ses clichés offrent une vision de la Chine à rebours des images dont nous abreuve l’actualité en tâchant toujours de se placer du côté de l’humain et de ses conditions de vie, aussi fragiles soient-elles.