Né en 1947 aux États-Unis
Vit à Lincoln et travaille à Cambridge, Massachussetts
Alex MacLean termine ses études d’architecture à l’École de Design de l’Université d’Harvard en 1973, puis obtient un brevet de pilote commercial en 1975. Durant ses études, alors qu’il pratique déjà la photographie en amateur, les questions relatives à l’intégration de l’architecture dans un espace retiennent davantage son attention que le bâtiment lui-même.
Depuis la fin des années 1970, il développe un travail de photographie aérienne de paysages qui tend à prendre pour motifs principaux les innombrables manifestations de l’emprise humaine sur l’environnement.
Alex MacLean a exposé à travers les États-Unis, au Canada, en Europe et en Asie. Ses photographies comptent aujourd’hui parmi les collections privées, publiques et universitaires du monde entier. Il a de plus été gratifié de nombreux prix internationaux, notamment par l’académie américaine de Rome pour le Prix de Rome in Landscape Architecture en 2003-2004 ; plus récemment le Corine International Book Award 2019. Son travail a aussi été reconnu par de nombreuses fondations comme le National Endowment for the Arts et la Graham Foundation.
L’artiste est également l’auteur d'une dizaine d'ouvrages, dont : Impact: The Effect of Climate Change on Coastlines (2020), OVER: The American Landscape at Tipping Point (2008),Visualizing Density (2007), The Playbook (2006), Designs on the Land: Exploring America from the Air (2003).
En capturant l’évolution du paysage américain, Alex MacLean s’attarde sur les relations complexes entre la nature et l’urbanisme, spécialement lorsque celles-ci se fondent sur une géométrisation de l’occupation des sols. Cette parcellisation régulière des États-Unis prend sa source en 1795, lorsque le Président Jefferson promulgua une loi instituant un découpage du territoire fédéral en une grille composée de sections d’un mile carré.
Les photographies d’Alex MacLean ont donc toutes en commun une géométrisation du paysage, et enregistrent « la démesure » de l’activité humaine qui quadrille l’espace. L’artiste montre, grâce à ses prises de vue aériennes, cette vaste contamination de « la mesure » – idéal rationaliste et humaniste des Lumières qui inspira la Constitution américaine – et souligne l’ordre implacable qui sous-tend chaque cliché. L’American Way of Life conduit ici à une standardisation de l’habitat et à une détérioration flagrante de l’environnement.
Alex MacLean pointe alors aussi bien les programmes spéculatifs d’aménagements du territoire, qui se poursuivent au détriment de la nature comme de la vie sociale, que les phénomènes du repli identitaire.