Né en 1953 à Serbannes (France)
Vit et travaille à Lyon (France)
Alain Pouillet est un peintre français dont le travail a souvent été montré dans la région Rhône-Alpes. Il réalise sa première exposition personnelle en 1976 à la Galerie Petersen à Lyon. À partir de ce moment ses œuvres sont montrées dans différents lieux d’exposition comme le Musée d’Art et d’Histoire à Genève en 1978, à l’ELAC à Lyon en 1980 et 1982, au Musée de l’Imprimerie à Lyon dans le cadre d’Octobre des Arts en 1988, au Musée d’art contemporain de Lyon en 1996 et à l’Institut d’art contemporain à Villeurbanne en 2005.
Son parcours de vie est indissociable de son œuvre et de ses influences. C’est par exemple le travail en tant qu’ouvrier dès sa première jeunesse, qui oriente d’une certaine manière ses premières pièces. C’est aussi un voyage en Allemagne, où il est profondément marqué par l’expressionnisme allemand, particulièrement par la peinture d’Otto Dix, mais aussi par la visite du camp de Buchenwald.
Ainsi, les premières œuvres d’Alain Pouillet, de 1972 à 1976, sont marquées d’une certaine violence. Cependant, les thèmes véhéments, démesurés, qu’aborde l’artiste, ne sont pas tant traités pour eux-mêmes que dans leur rapport à la peinture, à la matière picturale, à la touche, franche et directe. Aussi, sa peinture, et cela restera sa caractéristique par la suite, n’est, littéralement, ni figurative ni abstraite, mais s’inscrit dans une absence de réalisme revendiquée. L’artiste peint par larges touches, mais la « spontanéité » du résultat final n’est qu’apparente : chaque tableau est le fruit de nombreuses études préparatoires, au crayon, à l’encre ou à l’aquarelle.
À partir de 1979, Alain Pouillet se consacre uniquement à la peinture. En poursuivant la recherche sur la couleur, l’artiste s’attelle ensuite à des compositions complexes : paysages, intérieurs, scènes de bataille, représentation humaine sous ses formes socialisées (La Réunion de famille, 1982).
Il commence à s’intéresser à l’idée du végétal qui lui permet de travailler les harmonies de vert et de bleu dans des compositions dont l’axe principal est la verticale. Puis il aborde une longue réflexion sur la mort. Il côtoie lui-même la mort de très près en 1990, suite à une longue maladie et une opération décidée en toute hâte, et lorsqu’il se remet à peindre après sa convalescence, c’est avec le sentiment d’être « rescapé ». À travers une série de natures mortes renouant avec la tradition hollandaise du genre en combinant des victuailles et des corps féminins, par des compositions d’objets de la vie quotidienne (Guéridons, 1992), c’est la vie que l’artiste célèbre dans ses tableaux.
C’est toujours à partir d’émotions fortes que l’artiste commence à élaborer ses peintures, et en cela, celle-ci touche ce qu’il y a d’universellement humain en chacun.