Né en 1909 à Le Puley (France)
Décédé en 2003 à Charnay-lès-Mâcon
Né en 1909 au Puley, village de Saône-et-Loire, Maxime Descombin commence sa carrière comme tailleur de pierre et réalise des décorations de bâtiments aussi bien que des monuments funéraires. Il s’installe ensuite à Mâcon, où il suit les cours de dessin de la ville au milieu des années trente. Malgré cela, Maxime Descombin est un autodidacte : un artiste qui se forme au contact d’autres artistes, dont le sculpteur Désiré Mathivet au Villars, par lequel il rencontre Antoine de Saint-Exupéry. De 1947 à 1949, Maxime Descombin passe trois années en sanatorium pendant lesquelles il ne peut pas créer, mais approfondit sa réflexion sur la sculpture. Le principal apport de l’artiste à cet art est la sérialité. Les sculptures qui voient le jour après cette période de gestation sont composées à partir d’une forme simple que le sculpteur fait varier à l’intérieur d’une série par des procédés d’opposition, d’inversion, de division, etc. Le langage abstrait de ses sculptures, qui se dessine dès cette époque, est une réflexion sur l’universalité du signe. C’est également par souci d’universalité que l’artiste privilégie les matériaux industriels qui sont ceux de son époque, et la monumentalité.
Maxime Descombin est membre du Groupe Espace, fondé en 1951 par André Bloc et Félix Del Marle, auquel participe Fernand Léger. L’artiste partage leur réflexion sur l’intégration de la peinture dans l’architecture. Pour lui, l’œuvre d’art est une « centrale d’énergie psychique ». Elle intervient dans l’espace public, où elle s’adresse à la « communauté des Hommes », réunie par l’art dans un espace sensible. Dès lors, il récuse circuits marchands et expositions personnelles, pour œuvrer dans le cadre de la commande publique et du dispositif du 1%. Son activité va du mobilier à l’œuvre monumentale, en incluant la tapisserie, le décor et les costumes pour l’opéra, les reliefs animés par dalles de verre coloré. À travers ses différentes réalisations, Maxime Descombin explore une même voie : celle d’un art accessible et moderne, qui se charge au contact de ses regardeurs d’une dimension psychologique.
Maxime Descombin a fait une importante donation de ses œuvres graphiques en 1994 au Musée des Ursulines de Mâcon, un ensemble d’études qui éclairent ses soixante années de sculpture, ou « l’aventure de l’Atelier », et qui ont fait l’objet d’une publication par le musée en 2016.