Né en 1959 à Petit-Quevilly (France)
Vit à Perpignan (France)
Pierre Mache a fait ses études à Paris (cinéma et arts plastiques) à la fin des années 70, puis a vécu à Lyon, après un passage au début des années 80 par l’École des Beaux-Arts de Grenoble, ville où il est revenu s’installer pendant de nombreuses années.
Il a assez peu montré son travail, ayant même interrompu en 1986 pendant quelque temps ses activités artistiques. Il réalise sa première exposition personnelle au Musée Géo-Charles à Échirolles (Isère) en 1989 ; expose à la Galerie Unterm Turm à Stuttgart en 1990, à l’Embarcadère à Lyon en 1992, avant d’obtenir une résidence à la Villa Arson à Nice en 1993.
En 2018, Pierre Mache est invité par l’AFIAC/les Abattoirs-Frac Occitanie à participer à la résidence de territoire Regarder l’agreste paysage dans le Tarn, qui a donné lieu à la publication d’un catalogue.
Pierre Mache a développé un travail de sculpteur l’amenant à questionner les relations qui lient l’objet sculptural à son environnement. S’il se sent proche des artistes conceptuels, il reste toutefois sensible aux matériaux et à la présence physique des formes. Ainsi, comme de nombreux sculpteurs de sa génération, il a essayé de concilier ces deux approches du réel. Pierre Mache a d’abord réalisé des photographies – projections de lumière dans l’obscurité, conduisant à des formes abstraites – pour arriver à des sculptures constituées de tréteaux assemblés comme des échafaudages, et révélant l’espace environnant.
Le sculpteur procède par trouvailles intuitives et découvertes dues au hasard. Si ses œuvres ne font référence à rien de précis, elles présentent cependant une capacité d’évocation, par leur souci formel et leur agencement dans l’espace.
Les titres donnés par l’artiste à ses sculptures indiquent une relation au paysage, lequel est soumis à une abstraction (Cadeau de la vallée, Par-delà la vallée, 1984), un intérêt pour les questions de temporalité (Continuum, Temps suspendu, 1992), ainsi qu’une préoccupation de la mesure de l’espace (Entre-deux, 1989, Fuseaux horaires, Interface, 1992) ou bien des outils et gestes qui peuvent transformer ce dernier (Excavatrice, 1984). Une œuvre plus récente de l’artiste, picturale (Fonte des neiges, 2001) confirme son intérêt renouvelé pour le paysage montagneux propre à la région grenobloise.