Martha Rosler

Née en 1943 à New York (États-Unis)
Vit et travaille à New York (États-Unis)

Après une première formation à la Brooklyn Museum Art School de New York, Martha Rosler obtient en 1974 son diplôme des Beaux-Arts à l’université de Californie de San Diego. Elle entame alors une carrière d’artiste, comme peintre, mais également comme photographe de scènes de rue, poétesse et nouvelliste au sein de l’underground californien.
Le parcours de Martha Rosler est international et ses œuvres ont été montrées dans de grandes institutions artistiques dès la fin des années 1970, par de nombreuses expositions personnelles (Whitney Museum, New York, 1977 ; documenta 7, Cassel, 1982 ; Dia Art Foundation, New York, 1989 ; Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 1994 ; Institut d’art contemporain, Villeurbanne, 1999 ; Maison Européenne de la Photographie, Paris, 2002 ; Sprengel Museum, Hanovre,
2005 ; Museum of Modern Art, New York, 2012 ; MACBA, Barcelone, 2017…) et de très nombreuses expositions collectives. Plus récemment, l’exposition Martha Rosler: Irrespective a été présentée du 2 novembre 2018 au 3 mars 2019 au Jewish Museum à New York et a retracé cinq décennies du travail de l’artiste.
Parallèlement à sa pratique artistique, Martha Rosler mène une activité de critique d'art et de théoricienne.

Martha Rosler appartient à cette génération d’artistes qui, dans les années 1960, non seulement se libère d’un art formellement encore très académique mais aussi articule ses préoccupations artistiques aux questions sociales et politiques qui agitent la décennie et celles qui suivront, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis. L’œuvre de Martha Rosler est entièrement sous-tendue par un regard critique lié aux mouvements de révolution sociale et politique. L’artiste s’intéresse aux idéologies impérialistes, que ce soit celles qui dominent la réalité socio-économique quotidienne (relations dans les entreprises, entre État et famille, médias et individus, public et privé…) ou celles qui dictent les actions politiques et militaires telles que les offensives américaines dans la guerre du Vietnam. Dans la lignée du mouvement féministe et des courants de revendications citoyens, Martha Rosler cherche à mettre au jour des mécanismes culturellement intégrés qui limitent les libertés individuelles et collectives et mènent à la manipulation des individus et aux discriminations, en particulier sexuelles.
Ses premiers travaux de photomontage et de vidéo remontent à 1966 : son vif intérêt pour le Pop Art la conduit à utiliser des images issues de la culture de masse. Elle poursuit dans cette voie pour ses œuvres critiques envers la société capitaliste ou par rapport à la condition de la femme et à l’utilisation de son image par l’art et la publicité. Semiotics of the Kitchen [Sémiotique de la cuisine] (1975), une de ses vidéos les plus emblématiques et les plus connues, date de cette période.
Certaines œuvres associent la sculpture, la performance, la vidéo, des textes ou des données factuelles, comme des statistiques, dans des installations dont les premières datent de 1973 (par exemple B-52 in Baby’s Tears [littéralement : B-52 dans des larmes d’enfant]. La question du droit au logement et des sans-abris donne lieu au projet vidéo Housing is a Human Right [Se loger est un droit humain] (1989) diffusé sur des écrans digitaux installés à Times Square, le quartier central de New York.
L’artiste revient également sur des faits historiques majeurs dans un certain nombre d’œuvres plus récentes, qui s’intéressent aux questions de l’environnement et de la pollution.

The collection

Martha Rosler

A Gourmet Experience

1974-1999

Editions

Benjamin Buchloh

A conversation with / Conversation avec Martha Rosler

1999

Institut d’art contemporain
Editions

Catherine de Zegher

Martha Rosler : Positions in the Life World

1999

Ikon Gallery, Birmingham
The collection

Martha Rosler

→ consult the works
from the collection online
IAC → Martha Rosler ← Artists
i-ac.eu/en/artists/82_martha-rosler
printed on November 01, 2024 [04:33] from IP address : 3.138.170.81
© Institut d’art contemporain 2024