Jean-Luc Poivret
Aile Panama
1987
Métal peint
206 x 260 x 60 cm
Jean-Luc Poivret travaille par analogie, par assemblage de figures peintes sur des éléments mécaniques. Avec Aile Panama (1987), il s’agit d’une pièce de moteur en aluminium, formant deux cercles accolés dont l’un est vide et l’autre plein ; à l’intérieur de celui-ci, est peint ce qui semble être un moteur d’avion, auquel des teintes chaudes et organiques donnent un aspect sensuel. Au terme de « figuratif », Jean-Luc Poivret préfère employer celui de « figural » (un concept forgé par le philosophe Jean-François Lyotard) ; ni figuration ni abstraction, la peinture se pose comme une évocation du sujet représenté, dans une disjonction entre la forme et la signification.
La vibration de la peinture permet de restituer le mouvement interrompu de l’aile de moteur. Par ailleurs, la pièce forme un 8, soit le symbole de l’infini, ce qui nous rappelle que Jean-Luc Poivret est autant passionné d’astrophysique que d’aéronautique. La notion de pneuma, revendiquée par l’artiste, dépasse effectivement le domaine aérien et s’étend à une dimension cosmique, métaphysique : le pneuma, le souffle (l’esprit pour les anciens) était ainsi ce qui permettait de relier le terrestre au céleste, les hommes et les astres.
La vibration de la peinture permet de restituer le mouvement interrompu de l’aile de moteur. Par ailleurs, la pièce forme un 8, soit le symbole de l’infini, ce qui nous rappelle que Jean-Luc Poivret est autant passionné d’astrophysique que d’aéronautique. La notion de pneuma, revendiquée par l’artiste, dépasse effectivement le domaine aérien et s’étend à une dimension cosmique, métaphysique : le pneuma, le souffle (l’esprit pour les anciens) était ainsi ce qui permettait de relier le terrestre au céleste, les hommes et les astres.