Francine Zubeil
Double argent
1991-2007
Photocopies sur transparent, feuille d’argent
21 x 29,7 cm
À première vue, le titre de l’œuvre Double argent (1991-2007) semble désigner les deux feuilles d'argent de la composition ; mais, imprimée sur une feuille transparente, vient se superposer une photographie en négatif, que l'on peine à identifier : il s’agit d’un fragment d’une photo de groupe, peut-être une photo de classe, difficilement datable. Ainsi, se présente une autre hypothèse : les anciennes photographies étaient produites à partir de cristaux d’argent (d’où le terme de « photographie argentique ») ; donc « double argent » comme celui, bien concret, placé sous la feuille, et celui de la photographie.
Comme souvent chez Francine Zubeil, transparence n'est pas clarté. L'image voile ce que le support transparent dévoile – ici, deux miroirs argentés – et tout est inversé. Un peu comme si une ancienne photographie avait été décomposée, voire atomisée, pour ne laisser que des fragments épars : les molécules à l’origine du processus de développement de l’image, et une image restée latente, à la fois persistante et insaisissable, comme un spectre.
Comme souvent chez Francine Zubeil, transparence n'est pas clarté. L'image voile ce que le support transparent dévoile – ici, deux miroirs argentés – et tout est inversé. Un peu comme si une ancienne photographie avait été décomposée, voire atomisée, pour ne laisser que des fragments épars : les molécules à l’origine du processus de développement de l’image, et une image restée latente, à la fois persistante et insaisissable, comme un spectre.