Cette nouvelle exposition personnelle de grande ampleur, après celle, très remarquée, organisée par le Centre Georges Pompidou en 1993 (It's OK to say no!), traduit toute la vitalité de la réflexion de l'artiste sur la société et ses signes.
Elle est issue d'une commande passée par l'IAC pour la production d'une exposition destinée à devenir ensuite une œuvre de la collection IAC-Frac Rhône-Alpes. Depuis près de trois ans, Bernard Bazile travaille à la réalisation d'une série de films-documents? Il s'agit d'une vériatble plongée dans l'univers du collectionnisme à travers des rencontres et des entretiens avec les propriétaires actuels de Merda d'artista, véritable icône de l'avant-garde radicale.
Bernard Bazile a mené près de soixante entretiens, invitant les propriétaires privés et publics à parler de leur œuvre dans l'environnement de leurs collections, et il les a tous filmés tenant la pièce à conviction dans la main.
Tous ces reportages-documents constitutent, pour une durée totale d'environ 11 heures, une fascinante étude de cas de l'histoire de la production et de la réception de cette œuvre tellement singulière qu'est Merda d'artista, mais aussi un questionnement, plutôt rare, sur les différences entre les valeurs artistiques et les valeurs économiques.