Marin Kasimir

Né en 1957 à Munich (Allemagne) 
Vit et travaille à Bruxelles (Belgique)

Marin Kasimir étudie à l’Académie des Beaux-Arts de Munich avant de venir s’installer à Bruxelles en 1982. En 1991, il a été le premier artiste invité à l’Atelier Calder à Saché près de Tours pour une résidence de neuf mois, suivie par une exposition monographique au CCC de Tours. En 1994, Marin Kasimir participe à la vaste exposition La Ville, art et architecture en Europe 1870-1993 organisée par le Centre Georges Pompidou. À cette occasion, il réalise un panoramique monumental, L’Image Excentrique, en collaboration avec Frédéric Migayrou.
Marin Kasimir a répondu à de très nombreuses commandes publiques, en France et en Belgique essentiellement. L'artiste a reçu le Prix de la Jeune Peinture Belge en 1985 et le Prix de la photographie de la Ville de Paris en 1995.
En 2000, il est invité à participer à la Biennale d’Architecture de Venise, «More Ethics, less Esthetics» avec une grande installation appelée Révélateur.
Depuis 2012, Kasimir a commencé un travail sur les foires d’art, finalisé en 2020 sous forme d’un film circulaire, le Tondo Artis : Fair or Unfair ?

Marin Kasimir développe ses premiers outils artistiques au début des années 1980 dans divers domaines : peinture, sculpture et installation. Ses œuvres en volume de l’époque traitent déjà de l’espace et du bâti, jusqu’à constituer des constructions « praticables », sous la forme de pavillons autonomes (Ovalon, 1985).
Dès la fin des années 1980, la photographie panoramique devient son principal mode d’expression. Combinant méthodologies et références empruntées à la peinture et au cinéma, il s’intéresse aux principes de l’anamorphose, au bizarre, à la perspective, au reflet, pour mener une réflexion sur l’espace public et son organisation sociale, politique, esthétique, culturelle. L’artiste théâtralise le paysage et le recompose selon des visions étirées, pour l’étendre à des formes d’ « ubiquité utopique ».
Les photographies panoramiques de Marin Kasimir sont réalisées avec un appareil photographique rotatif qui tourne sur son axe (appareil « roundshot » créé en 1990 en Suisse), pouvant élargir le champ de vision jusqu’à 360°. Elles se situent à la croisée de la peinture murale, de la photographie, du cinéma et de l’architecture. L’artiste y met en scène la perception, recompose le point de vue et modifie les rapports d’échelle, inventant en cela une chronique dynamique de l’environnement urbain contemporain.

Marin Kasimir a aussi créé au début des années 1990 des « sculptures/reliefs » à partir de profils de visages et de corps. Les dernières œuvres de cette série de profils doubles sont des silhouettes, et la forme des sculptures passe alors de la
« corniche » à la «colonne ».
La production de Marin Kasimir a aussi évolué dans les années 1990 vers les œuvres d’art public, en intérieur ou en extérieur, pour des commanditaires publics et privés.
En fin connaisseur de l’histoire du panorama, l’artiste utilise celui-ci afin de recomposer le paysage à la mesure de ses visions, en élargissant le point de vue réel, ou celui, limité, de l’œil humain. Il s’agit en général de paysages urbains, ou de périphéries urbaines selon les lieux d’intervention, en tout cas de paysages du quotidien dont la perspective est étendue à la fiction.

« Jeter un autre regard sur le monde qui nous entoure c’est bien évidemment ma volonté. Dans les images panoramiques, dans l’espace public par exemple, on se promène devant l’image, on peut déterminer soi-même le temps de présence devant l’œuvre1».

The collection

Marin Kasimir

Panorama (III) : Sans obstacle, sans fuite

1989

Editions

Marin Kasimir : Fragments of Longing

1990

Imschoot, Uitgevers, Belgium
The collection

Marin Kasimir

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