Né en 1958 à Eeklo (Belgique)
Vit et travaille à Gand (Belgique)
À la sortie de ses études à l'Académie des Beaux-Arts de Gand, Dirk Braeckman co-fonde avec Carl De Keyzer, dans le courant des années 80, la Galerie XYZ et le magazine photographique éponyme. Rapidement reconnu internationalement, il devient enseignant aux Beaux-Arts d’Anvers au début des années 2000 puis à l’école des Beaux-Arts de Gand.
Exposé par la Galerie Robert Miller à New York, puis à la Galerie Thomas Fischer à Berlin, son travail a fait notamment l’objet de deux expositions personnelles au SMAK de Gand en 2001 et 2014 ainsi qu’à la Kunsthalle d’Erfurt en 2012. Dirk Braeckman représente également le Pavillon belge à la Biennale de Venise en 2017.
En 2023, Dirk Braeckman est invité par le FRAC Auvergne pour une exposition d’envergure, Évidences possibles, qui réunit près de cinquante œuvres de l’artiste et qui donne lieu à une publication monographique.
La photographie C.O.-I.S.L. est souvent désignée comme emblématique de son travail : il s’agit de la capture d’une peinture murale représentant une montagne éclaboussée de lumière par un flash qui révèle ainsi de manière crue la matière du mur, semblable à de la chair de poule. Le halo du flash pointe également de manière impromptue la présence du photographe. Expressif dans ses premières années, son travail décline d’abord des « portraits tourmentés », des expérimentations d’action-painting avec le révélateur ou encore des séries nocturnes dont la valeur documentaire est équivoque. Depuis les années 90, Dirk Braeckman focalise son attention sur l’« expérience photographique » et l’action de « saisir l’instant » en réalisant successivement des portraits, des nus, des autoportraits et des détails d’intérieurs, photographies à faible teneur narrative, principalement grises, et dont le dénominateur commun est l’exclusion de l’anecdote : « la volonté d’être là de manière neutre […] sans aucun pathos, même d'ethnologue1 ». Pour Dirk Braeckman, la neutralisation des matières et des sujets ne relève pas d’un concept mais d’une
« pratique existentielle » qui défend comme procédé primordial « l’imprégnation du lieu », l’épurement et l’intuition. « J’élimine une partie de l'information qui détourne de l'essentiel […] j’essaie de faire abstraction des normes de la photographie2», dit-il.
1 http://www.dirkbraeckman.be/texts/22/Dirk-Braeckman-Aux-bords-de-limage
2 ibid.