La qualité de ces fonds est peu connue du grand public, les professionnels en ont une vision partielle, glanée, grâce à des expositions thématiques, aux nombreux prêts dans des manifestations, et leurs publications en Europe et par-delà les frontières européennes.
Chaque exposition adopte un point de vue singulier : Martine Dancer, commissaire de l’exposition au Musée d’Art Moderne, présente aux côtés de la photographie reconnue comme discipline artistique à part entière, les dynamiques de la diffusion de l’épreuve photographique qui, via les revues, les livres d’artistes et les portfolios, a aussi fortement contribué à la fortune de la photographie. Dirk Snauwaert, commissaire de l’exposition à l’IAC, fonde son propos sur la dialectique mise au jour par l’exposition Une autre objectivité, à savoir le réinvestissement par la photographie des années 1980 des modèles et des catégories de l’histoire de la photographie.
La collection de photographies du FRAC Rhône-Alpes a, dès l’origine, été pensée comme une collection de type muséal, qui se positionnait face aux autres collections françaises, constituées principalement à Paris, et est conçue pour favoriser un parcours historique. Les principes de sa constitution sont liés à la « personnalité » du commanditaire : une institution d'art contemporain.
Si la collection du FRAC Rhône-Alpes ne se voulait ni strictement chronologique, ni ne savait pouvoir être exhaustive, elle répondait à l’objectif qu’elle s’était fixé : poser la question de la position de l’image photographique dans l'ensemble de la production photographique en art contemporain. Il relevait de sa mission d’interroger les images par rapport à leur contemporanéité.