Aborder le temps est aussi une manière de faire l’inventaire de ces années quatre-vingt-dix, à partir desquelles l’art fonctionne comme une sorte de banc de montage sur lequel les artistes peuvent recomposer la réalité quotidienne. Modification des vitesses de passage des formes, pauses, mises en boucle, différés, synchronisations, ralentis ou accélérés : pour les artistes des années 1990-2000, le temps représente un matériau de construction davantage qu’un simple support, et la maîtrise de la durée et des protocoles temporels de l’exposition est devenue un enjeu esthétique majeur au même titre que celle de l’espace.
Des arts plastiques à la création visuelle, la 8e Biennale d'art contemporain propose un parcours inédit regroupant des lieux tels que le Musée d’art moderne de Saint Etienne, l’Opéra de Lyon, la Maison de la Danse, avec la participation de trente galeries et centres d'art.