Prêts des œuvres de la Collection IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes :
Valie Export, Aktionshose : Genitalpanik, 1969
Shirin Neshat, Women of Allah Series, 1995
ORLAN, Strip-tease occasionnel à l'aide des draps du trousseau (version 2), 1974-1975
ORLAN, MesuRages d'institution, 1979
Pipilotti Rist, Sexy, Sad I, 1987
Pipilotti Rist, Blutclip, 1994
Valie Export, Aktionshose : Genitalpanik, 1969
Shirin Neshat, Women of Allah Series, 1995
ORLAN, Strip-tease occasionnel à l'aide des draps du trousseau (version 2), 1974-1975
ORLAN, MesuRages d'institution, 1979
Pipilotti Rist, Sexy, Sad I, 1987
Pipilotti Rist, Blutclip, 1994
"Le corps des femmes fait l’objet de nombreux interdits et tabous, prescriptions et proscriptions. Ce corps, censé les soumettre tout entières à la nature, justifie leur relégation dans des activités circonscrites le plus souvent à la sphère domestique. Pourtant, au cours des siècles, de nombreuses personnalités s’érigent contre cette organisation sociale.
Des personnalités telles Madeleine Pelletier ou des artistes comme Claude Cahun s’attaquent à cette assignation binaire des rôles. Plus proche de nous, notamment dans les années 1970, les féministes mettent à mal les représentations de « la femme » et ouvrent la voie à la conquête de certains droits fondamentaux, de la sexualité à la vie publique. Les slogans autour du corps dont le fameux « notre corps nous appartient » fleurissent de par le monde et le personnel, l’intime deviennent éminemment politiques. Inspirées par les principes du Mouvement de Libération des Femmes ou par les écrits théoriques, les artistes féministes contestent le sexisme qui imprègne et déforme le monde de l’art. Elles font de ce corps fantasmé et méprisé le sujet central de la création artistique. Elles transgressent les limites de l’enveloppe corporelle pour mieux dénoncer les stéréotypes et s’attaquer aux conventions. Aujourd’hui encore les luttes se poursuivent et les interventions des féministes témoignent de la persistance d’une vision patriarcale maintenant les femmes dans une position dominée.
L’exposition a donc pour but de montrer le regard porté sur le corps des femmes et d’insister sur les luttes féministes qui ont participé et participent toujours à cette déconstruction. Elle permet, en croisant les périodes et les documents - affiches, tracts, revues, presse mais aussi estampes, vidéos et plus généralement créations artistiques - de mesurer l’évolution ou non des représentations du corps féminin. La mise en perspective féministe révélera les tabous et les interdits d’hier, posant la perspective de leur éventuel dépassement. D’autres interrogations seront soulevées : luttes et débats actuels. Le corps sexué des femmes, saturé d’attentes sociales, objet de normes, fera l’objet de trois axes de réflexion : culturel, biologique et social." Anne-Laure Collomb, commissaire de l’exposition
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Des personnalités telles Madeleine Pelletier ou des artistes comme Claude Cahun s’attaquent à cette assignation binaire des rôles. Plus proche de nous, notamment dans les années 1970, les féministes mettent à mal les représentations de « la femme » et ouvrent la voie à la conquête de certains droits fondamentaux, de la sexualité à la vie publique. Les slogans autour du corps dont le fameux « notre corps nous appartient » fleurissent de par le monde et le personnel, l’intime deviennent éminemment politiques. Inspirées par les principes du Mouvement de Libération des Femmes ou par les écrits théoriques, les artistes féministes contestent le sexisme qui imprègne et déforme le monde de l’art. Elles font de ce corps fantasmé et méprisé le sujet central de la création artistique. Elles transgressent les limites de l’enveloppe corporelle pour mieux dénoncer les stéréotypes et s’attaquer aux conventions. Aujourd’hui encore les luttes se poursuivent et les interventions des féministes témoignent de la persistance d’une vision patriarcale maintenant les femmes dans une position dominée.
L’exposition a donc pour but de montrer le regard porté sur le corps des femmes et d’insister sur les luttes féministes qui ont participé et participent toujours à cette déconstruction. Elle permet, en croisant les périodes et les documents - affiches, tracts, revues, presse mais aussi estampes, vidéos et plus généralement créations artistiques - de mesurer l’évolution ou non des représentations du corps féminin. La mise en perspective féministe révélera les tabous et les interdits d’hier, posant la perspective de leur éventuel dépassement. D’autres interrogations seront soulevées : luttes et débats actuels. Le corps sexué des femmes, saturé d’attentes sociales, objet de normes, fera l’objet de trois axes de réflexion : culturel, biologique et social." Anne-Laure Collomb, commissaire de l’exposition
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